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Patience...
On rembobine
C’est parti !
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16/02/2018
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20/07/2018
24/08/2018
06/04/2018
Si on doit aborder les grands lyricistes de la décennie, difficile d’échapper à Skyzoo tant le rappeur de Brooklyn aura marqué de bout en bout les années 2010 avec une régularité de métronome. Quitte à devoir difficilement ressortir un projet de son œuvre en solo. Son dernier projet synthétise assez bien les qualités de Skyzoo, à savoir un grand talent de parolier au service de concepts simples et bien pensés. Ici la mise en valeur de la communauté afro-américaine, « us », face aux oppressions extérieures quotidiennes. Il en profite pour également aborder la paternité, à travers une boucle limpide entre son propre père en introduction, et lui-même devenu récemment père en conclusion. Une histoire de transmission, à l’image d’une musique qui refait vivre les plus belles heures du rap new-yorkais. De la communauté au pays (« US »), il n’y a qu’une frontière fine.
Par Benjamin Boyer
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Il aura fallu quasiment 10 ans à Nipsey Hussle pour sortir son premier album… Un temps qui peut paraître très long mais qui aura permis au rappeur de Crenshaw de grandir dans tous les sens du terme. Une construction essentielle qui aboutira à la naissance d’un entrepreneur hors pair, un militant engagé, un artiste complet et un père de famille comblé. C’est dans ce contexte que sort Victory Lap, un projet travaillé dans les moindres détails avec le duo de beatmakers Mike & Keys. Un résumé prenant de sa vie, qui lui sera enlevée le 31 mars 2019 devant son magasin Marathon Clothing, à seulement 33 ans. Elevé au rang d’icône depuis, son état d’esprit continuera pour toujours d’influencer la culture Hip Hop, avec comme testament cet album.
Par Thomas Trochaud
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Par Clément Nadjo
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Après un joli premier essai 3001: A Laced Odyssey, le groupe new-yorkais assoie définitivement sa popularité en 2018 avec leur sophomore album, Vacation In Hell. Un projet plus pragmatique, structuré et accessible que leur debut LP, mais qui ne renie pas leur style psychédélique et expérimental. Le trio de Brooklyn rappe comme jamais, s’échangeant le micro sans ego mal placé, même si la voix rocailleuse de Meechy Darko finit toujours par attirer un peu plus l’attention. La production est quant à elle toujours supervisée par Erick The Architect, mais qui a cette fois-ci accepté les aides extérieures de Kirk Knight, Tyler Dopps et autre Hector Delgado, pour un résultat convaincant. On notera enfin les choix audacieux des featurings, entre le chanteurs pop Portugal. The Man, les Sudistes Bun B et Denzel Curry et les proches Joey Bada$$ ou Nyck Caution. Un petit coin de paradis musical en enfer.
Par Hugo Ferrandis
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Sur son cinquième album, J. Cole n’évite pas le piège des refrains agaçants qu’on lui connaît, mais se rapproche habilement de sonorités plus actuels, sans pour autant gommer sa démarche jazzy. Si le contenu dans son ensemble n’est pas à la hauteur de son visuel, quelques temps forts surnagent, dont la critique d’un rap ultra-consumériste dans « ATM » (voir le clip déjanté à la Busta Rhymes), preuve d’une efficacité rarement atteinte dans le répertoire du rappeur. De quoi espérer un projet pleinement convaincant pour les années 2020 ? Misons là-dessus !
Par Hugues Marly
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L’alchimie entre Playboi Carti et Pi’erre Bourne est telle qu’il ne serait pas un parjure de les comparer à d’autres associations légendaires entre un producteur et un MC comme Eric B et Rakim ou encore Dr. Dre et Eminem. La comparaison peut sembler de prime abord exagérée et insolente, mais comment ne pas rester scotché par cette union époustouflante entre deux artistes novateurs ? Les productions minimalistes aux percussions si particulières de Bourne sont magnifiées par un Playboi Carti déjà au sommet de son art. Si le flow de Carti s’adapte toujours brillamment à la production, ce qui fait entrer cet album dans la cours des « classiques », c’est la merveilleuse utilisation des ad-libs. Carti se réapproprie et révolutionne ce style pour en faire l’utilisation la plus juste et poussée qu’il n’ait jamais été. La liste aussi bien clinquante que pertinente des featurings permet aussi à Die Lit de rentrer dans la dimension de ceux qui marqueront l’histoire.
Par Théo Hauquin
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Après plus de deux ans d’attente d’un projet qui devait se nommer King Push, c’est finalement une version extrême de 22 minutes intitulée Daytona qui servira de troisième album solo à Pusha T. Un opus qui vient s’inscrire dans la série de projets 7 titres produits par Kanye West et qui restera comme l’un des grands moments de l’année 2018. Le grandiose morceau d’ouverture “If You Know You Know” démontre une nouvelle fois le charisme de Push au micro. Les titres “Hard Piano” et “Santeria”, ainsi que le diss track “Infrared” visant Drake, finiront eux de convaincre les plus exigeants. Une optimisation musicale parfaitement maîtrisée qui fait des ravages, à l’image de la pochette de cette oeuvre.
Par Thomas Trochaud
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Suite à des débuts prometteurs qui lui auront valu les louanges de Flying Lotus et une signature chez Interscope, la jeune Tierra Whack signe avec Whack World un des projets les plus innovants et rafraîchissants de l’année 2018. Un album de 15 titres d’une minute chacun, sorte de patchwork de capsules musicales qui vous invitent dans une épopée auditive délirante et souvent au bord de la schizophrénie.
A mi-chemin entre la sitcom BET et l’univers barré de Tyler, The Creator, Whack World est un feu d’artifice des influences de sa créatrice. Cartoons, films d’horreur et références culinaires se mélangent dans un grand cocktail surréaliste qui allait se transformer en un véritable chef d’oeuvre une fois mis en image. Ironiquement, c’est la nomination aux Grammy Awards du clip de « Mumbo Jumbo » (sorti par Tierra en 2017) qui offrira à ce petit bijou de créativité toute l’attention et la reconnaissance qu’il mérite.
Par Antoine Bosque
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Même si tout est dans le titre de cet album, le chouchou des fashionistas a réussi un tour de force qui sanctionne et assied sa carrière entamée au début de la décennie. Avec Testing, A$AP Rocky – a.k.a Pretty Flacko – s’acharne à démontrer que sa musique, comme ses goûts vestimentaires, sont aussi libres que l’artiste l’entend ; et que les deux ont vocation à saisir l’air du temps. La preuve ? Un hymne à la ville de New York (« A$AP Forever REMIX ») qui sample (à ce stade, c’est presque juste une cover) le tube « Porcelain » de Moby. D’ailleurs, les invités de marque et d’univers assez différents se succèdent sur un album fait de valeurs sûres et de prises de risque, qui font de ce projet l’un des meilleurs de 2018. Même si tout n’est pas encore parfait, le chemin entamé par A$AP Rocky et la liberté de ton qu’il adopte présagent de belles choses pour la décennie qui débute.
Par Clément Nadjo
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Kid See Ghosts, c’est l’association de deux artistes parmi les plus importants de cette décennie qui s’achève : Kanye West, le maître de Chicago, et Kid Cudi, l’enfant solitaire de Cleveland. Collaboration fantasmée depuis des lustres, elle a finalement vu le jour au moment où on l’attendait le moins, en 2018. Ce disque concis, de sept titres, regorge de vie et de détails, même si au fond, il raconte l’histoire d’une renaissance. Un récit en sept tomes du retour aux affaires d’un roi qui, malgré tout, semble avoir amorcé son déclin, et qui fait appel au plus illustre de ses disciples pour rester au sommet. Album coincé au milieu de la Yeezy Season, il n’a au final pas été le plus acclamé, alors qu’il en disait en définitive beaucoup sur les récentes épreuves traversées par les deux protagonistes.
Par Faycal Guerengomba
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Un temps pris sous l’aile de Pharrell, Buddy s’émancipe en 2018 avec son premier album studio, Harlan & Alondra (du nom du croisement de rue où il grandit). Et de quelle manière ! Grâce à un talent au micro largement au-dessus de la moyenne, le rappeur de Compton nous fait la totale, navigant avec une aisance folle entre des titres agressifs (« Black »), des rides typiquement californiennes (« Trouble On Central ») ou encore des frappes crossover comme « Trippin' ». Harlan & Alondra est apparu comme l’un des tous meilleurs projets de 2018 (voire le meilleur), compact – 12 titres – et dense, sublimé par l’énorme boulot du duo magique Mike & Keys à la production exécutive.
Par Hugo Ferrandis
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C’est en août 2018 que Bas a livré l’une des pépites qui ont fait cet été et accompagné sa fin et notre nostalgie. Deux ans après Too High to Riot qui signait son entrée remarquée dans l’écurie de J. Cole, Bas débarque avec sa nonchalance et sa nouvelle assurance pour signer l’un des albums d’une année 2018 pourtant riche en délicatesses. Emmené par la main mise d’un Ron Gilmore en grande forme et sous la férule d’un J. Cole qui couve plus qu’il ne conseille ses poulains, la magie a opéré pour donner à ce projet une saveur aussi douce que la friandise du même nom. On a même frôlé l’hystérie de la rédac sur le morceau « Barack Obama Spécial ».
Par Clément Nadjo
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Premier album studio du phénomène Cardi B, Invasion of Privacy tire sa force de singles ravageurs, qui installent le personnage hors du commun de l’ex-strippeuse du Bronx. « Bodak Yellow » et « I Like It », qui surfe sur la vague latine avec Bad Bunny et J Balvin, se placent directement #1 au Billboard Hot 100. Le disque atteint des records de streaming et chacun de ses titres se voit certifié or ou plus. Une première historique pour une artiste féminine, qui devient également la première femme en solo à remporter le Grammy du meilleur album de rap. Entourée de la crème du milieu, elle tire son épingle du jeu par une interprétation bigger than life, qui n’éclipse pas des passages plus personnels (« Best Life », « Get Up 10 »), et détrône une Nicki Minaj obsolète. Triste à dire, mais il n’y a pas encore de place pour deux reines dans le rap. Longue vie, donc.
Par Florian Perraudin-Houssard
2010
Rozay
Marciano
Big Boi
2011
Drake
The Throne
Evidence
2012
Mike
Soul
Nas
2013
Kanye
Chance
Earl
2014
ScHoolboy
Childish
Travis
2015
Lupe
Joey
Bronson
2016
Isaiah
Kanye
Danny
2017
Kendrick
Vince
Gucci
2018
Nipsey
Pusha
Cardi
2019
Tyler
Freddie
Denzel
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