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Patience...
On rembobine
C’est parti !
03/02/2016
01/04/2016
11/03/2016
11/03/2016
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30/09/2016
21/10/2016
04/11/2016
En sortant son second projet, Jazz Cartier savait qu’il prenait un risque : asseoir sa réputation naissante de nouvelle étoile de la scène de Toronto dans l’ombre d’un Drake intouchable ; ou éteindre la flamme que ses premières apparitions avaient déclenchées. Surprenamment, même si l’opus est pétri de qualité et que les critiques ont été plus que bonnes à son sujet, il a aussi envoyé son auteur dans un certain anonymat. Pourtant cet Hôtel Paranoia est à inscrire parmi les plus jolies réussites de cette décennie ne serait ce parce qu’il souligne la vivacité de la scène de Toronto, capitale incontestable du rap canadien.
Par Clément Nadjo
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Kanye présentait son septième album comme une incursion dans le monde merveilleux du gospel. Au lieu de cela, il nous a offert de loin son oeuvre la plus foutraque et décomplexée, où chaque contour de sa mégalomanie est sublimé. Une fois passé son lancement maintes et maintes fois repoussé devenant presque exaspérant, The Life of Pablo s’est révélé très vite être un album jouissif, chargé en auto-dérision et aux antipodes de ce que l’on pouvait attendre du perfectionniste qu’est Kanye West. Oscillant constamment entre la bouffonnerie, l’intime et le jubilatoire, TLOP concentre tout le génie créatif de son auteur dans un album choral insaisissable aux allures d’exposition d’art contemporain, à l’image du clip musée de « Famous ». « Name one genius that ain’t crazy ».
Par Simon Da Silva
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En 2016, Elzhi sort le très attendu Lead Poison. Attendu, car après avoir financé l’album via une campagne de crowdfunding, plusieurs années s’écoulent sans nouvelles du rappeur de Detroit. En raison de soucis personnels. Ces problèmes de santé seront le thème prédominant de l’album. Elzhi écrit à coeur ouvert et se livre aux auditeurs dans des textes poignants et plein de sincérité. Toujours avec une plume affûtée, l’ancien membre de Slum Village traite de sujets tels que la dépression, ses soucis judiciaires et n’oublie pas de dédier un morceau à son ami J Dilla avec « February ». Auparavant, Elzhi jouait surtout sur écriture très technique mais avec Lead Poison, il passe un cap. Celui d’entrer en conversation avec ses fans.
Par Sébastien Laurent
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Il est difficile de parler de la décennie 2010 sans évoquer Westside Gunn. Pur produit issu des sonorités apportées au rap underground par Roc Marciano, le rappeur à la voix aiguë aura mis sa ville natale de Buffalo sur la carte en l’espace de quatre ans. Son album Flygod est certainement le projet qui illustre le mieux la musique de Westside Gunn : un doux mélange de lyrics violentes, rap de rue, et références aux marques de luxe, au catch, et autres aspects de la culture américaine. Il compile tout cela sur des beats dépourvus de drums, majoritairement composés par son acolyte Daringer. Westside Gunn s’est vite attiré les faveurs de nombreuses légendes du rap, aussi bien des rappeurs que des beatmakers, jusqu’à signer un contrat chez Shady Records.
Par Sébastien Laurent
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Contre toute attente, le vrai album de gospel rap de 2016 n’aura pas été The Life of Pablo de Kanye West comme espéré, mais bien la troisième mixtape tant attendue de son disciple, Chance The Rapper. Avec sa pléiade de choeurs à la puissance céleste, son interprétation chaleureuse, ses textes touchants où sa foi inébranlable le mène sur le chemin de la rédemption, ainsi que sa profusion de bonnes ondes jamais dégoulinantes, Coloring Book tutoie de près les cieux de l’excellence. Quelques mois après s’être vu dérouler le tapis rouge pour un couplet de feu sur le divin titre inaugural de TLOP, « Ultralight Beam », Chano rend la pareille à son père spirituel et l’invite à sanctifier sa tonitruante intro « All We Got » de sa présence. Le ton est donné. Le cahier de coloriage spirituel de Chance lui ouvrira en grand les portes d’une audience mainstream, en plus de lui offrir le Grammy du meilleur album rap l’année suivante. Une première pour un projet estampillé et revendiqué comme une mixtape. Alleluia !
Par Simon Da Silva
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Après un très bon album Oxymoron en 2014, le membre le plus ghetto de TDE revient confirmer sa grande forme avec son quatrième projet Blank Face LP. Sorti le 8 juillet 2016, ce 17 titres se veut dans la lignée du précédent, avec une ambiance très street pleinement assumée de bout en bout. L’homogénéité du disque vient principalement du bon choix de production, puisque Swizz Beatz, Cardo, The Alchemist, Tyler, The Creator, Sounwave ou encore Metro Boomin viennent prêter main forte derrière les machines. Fort de nombreux morceaux marquants à l’ambiance si spéciale, caractéristique du style de Q (« Ride Out », « Groovy Tony » / « Eddie Kane », « Str8 Ballin », etc…) cet album est très souvent considéré comme l’un de ses meilleurs projets, dans la lignée d’un Oxymoron ayant ouvert la voie. Beaucoup plus énergique et mémorable qu’un CrasH Talk en 2019.
Par Antoine Fournier
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Mixtape repoussée maintes et maintes fois, sa sortie en 2016 se révèle être une bénédiction. Exclusivement produit par Saba, Cam O’bi et Phoelix, Telefone est un projet symbolique d’une période de renouveau du hip-hop de Chicago emportée par Smino, Mick Jenkins, Monte Booker, etc… Révélée trois ans auparavant sur la mixtape Acid Rap de Chance The Rapper, Noname explose au yeux du monde entier avec un univers unique. La grande importance accordée aux textes s’incarnent dans des métaphores d’une élégance exquise, emportées par un flow a mi-chemin entre rap et spoken word, créant un tout d’une immense douceur. Ce projet fait partie de la sainte trinité qui a révolutionné la musique chicaogane, aux côtés de Bucket List de Saba et Acid Rap de Chance The Rapper.
Par Théo Hauquin
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Pour son premier album studio sous la coupole TDE, Isaiah Rashad, l’homme au flow marmonné le plus smooth du game, se délivre de ses démons et nous embarque dans ses interminables journées de soleil californien, durant lesquelles il vécut une lourde période de dépression et d’addictions. Le rappeur originaire de Chattanooga renaît de ses cendres après avoir sombré dans l’alcool et les anxiolytiques lors de la tournée d’Oxymoron, en accompagnement de Q (ce qui a failli lui coûter sa place chez TDE à de nombreuses reprises) et délivre une oeuvre thérapeutique aussi lucide qu’optimiste. Orné d’un panel d’ambiances très variées comme autant d’étapes menant au rétablissement salvateur, The Sun’s Tirade est un remède reflétant les aveux de faiblesse d’un artiste qui revient de loin, en quête de paix avec lui-même.
Par Simon Da Silva
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The Healing Component est un projet très important pour la carrière de Mick Jenkins. C’est le successeur de l’excellente mixtape The Water[s] dont la critique unanime plaça la barre très haute, a en dégoûter les sauteurs à la perche. De plus, il s’agit du premier album studio de Mick, ce qui ajouta une pression supplémentaire à la chose. Malgré tout, le défi fut relevé haut la main par le rappeur de Chicago. Bien entouré d’une équipe de production à couper le souffle (Sango, Kaytranada, Monte Booker…) et par son label Cinematic Music Group, le rappeur ne se fait pas prier pour apporter tout son amour à cet opus coulant d’amour et d’eau fraîche.
Par Kevin Berthouly
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A la suite de XXX et Old, deux de ses opus unanimement salués à juste titre, le rappeur de Détroit pousse le cran de la bizarrerie (dans lequel il excelle) à l’extrême en nous plongeant dans la spirale infernale qu’est Atrocity Exhibition. “Your worst nightmare for me is a normal dream,” affirme-t-il de sa voix nasillarde en roue libre, comme sous l’effet de drogues sur l’intro chaotique « Downward Spiral », tout en saturation et cacophonie digne d’un groupe de rock industriel. Voilà qui plante le décor. Désormais signé chez Warp, Danny Brown honore la réputation du label britannique et fait ressortir ses démons et autres psychoses sur des instrus expérimentales aussi sombres que l’abysse et curieusement addictives. « Pneumonia », « When It Rain », « Ain’t It Funny » et le cauchemardesque « Really Doe » sont autant de solides arguments pour garantir qu’Atrocity Exhibition à tout d’un film d’horreur sous hallucinogènes.
Par Simon Da Silva
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Après avoir explosé grâce au succès viral de « Cha Cha », sur lequel Beyoncé dansa et que Drake s’appropria pour son « Hotline Bling », DRAM. souhaitait prouver qu’il était plus qu’une étoile filante avec la sortie de son premier album studio Big Baby DRAM. Un projet qui reflète la personnalité lumineuse et enjoué du rappeur / chanteur, bourré de tubes tels que « Broccoli » ou « Cash Machine » ou « Cute », notamment portés par les refrains incroyablement catchy de l’artiste né en Allemagne. Dans un univers encore largement dominé par des thématiques sombres, le positivisme de DRAM donne une vraie bouffée d’oxygène, sans pour autant négliger l’exigence artistique.
Par Hugo Ferrandis
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Quelques jours après l’élection de Trump à la Maison Blanche, Common a sorti son onzième album avec un discours aussi profond et précis qu’à l’accoutumée. Avec son story telling sur la condition Noire aux USA à la fin des mandats Obama, il signe un disque cru et magistral où il convie parmi les figures les plus importantes de la musique noire (Stevie Wonder en parrain légendaire). S’il avait eu besoin de montrer que ses presque 20 ans au sommet du rap n’ont entaché ni son envie ni la portée de son discours, le rappeur de Chicago n’aurait pas pu mieux s’y prendre. Hasard (heureux) du calendrier, il signe un opus qui referme la période Obama et la folle expressivité des Afro-Américains qu’elle a permis pour ouvrir l’ère de Trump et des incertitudes qu’elle porte. Un disque grand, qui dépasse son média pour s’inscrire parmi les grandes réussites de la décennie discographique.
Par Clément Nadjo
2010
Rozay
Marciano
Big Boi
2011
Drake
The Throne
Evidence
2012
Mike
Soul
Nas
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Kanye
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