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Marqué au fer rouge dans sa conscience suite à un voyage décisif en Afrique du Sud qui donnera l’impulsion à cet album, le prodige californien, alors âgé de 28 ans, marche sur les traces de Nelson Mandela en prodiguant avant tout chose un message inconditionnel d’espoir, d’amour propre et d’appel à la justice.
Tandis que le fantôme du leader anti-apartheid sud-africain plane au dessus de « Mortal Man », conclusion dantesque à l’interprétation habitée où Kendrick s’entretient également avec un 2Pac ressuscité, reprenant ainsi le flambeau de son héritage grâce à la magie du montage sonore.
C’est donc investi d’une mission presque messianique que Kendrick nous embarque pour un voyage transcendant long de seize pistes, au travers tout un pan de la musique afro-américaine, formant une mosaïque sidérante de la Great Black Music. Avec sa garde rapprochée d’esthètes aux allures de jazz-band composée de Terrace Martin, Thundercat, Kamasi Washington et Robert Glasper, Lamar étend sa métaphore qui donne son titre à l’album, éclot de sa chrysalide et déploie sa palette artistique inépuisable au service de cet opus miraculeux, fruit d’un dévouement acharné autant personnel que collectif, à la fureur aussi clairvoyante qu’incandescente.
Encore longtemps après le choc initial, To Pimp a Butterfly nous fait l’effet d’un traumatisme dont les répercussions ne sont pas prêtes de s’atténuer de sitôt.