24.09.2013

Nothing Was the Same

Drake

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Chronique

Nothing Was the Same

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Rien n’a plus jamais été pareil après le bien nommé Nothing Was the Same. Le troisième album de l’artiste canadien marque un profond changement de paradigme et sacre Drake comme l’un des champions toutes catégories de la décennie. Qui plus est, il ré-affirme l’importance prise par le chant dans un rap ouvert à d’autres genres et décomplexé des ses normes.

Même s’ils sont pléthore, réduire cet album à ses tubes –les incontournables « Started From The Bottom », « Hold On, We’re Going Home » ou « Worst Behavior »– revient à passer à côté de sa substance vive. Tant il est vrai que Noah « 40 » Shebib souffle le chaud et le froid sur chacun des treize morceaux qui composent ce diamant brut. Un vent de modernité, qui souffle sur le monde en 2013.

D’abord, les samples de Fat Pat et du Wu-Tant hérissent les poils sur « Wu-Tang Forever ». Puis on frissonne à l’écoute du génie Sampha dans « Too Much » et de la brûlante Jhené Aiko sur « From Time ». Enfin, c’est le flegme de Jay-Z dans « Pound Cake / Paris Morton Music 2 » qui glace les sangs. Sans compter l’iceberg « All Me », avec Big Sean et 2 Chainz, sur la version deluxe.

Entres reverses hypnotiques, nappes d’une profondeur infinie, pianos feutrés et voix à la propreté extrême, cet opus a teinté le rap d’une couleur nouvelle. Froide comme un hiver à Toronto, chaude comme le marbre d’une cheminée. Ultime joyau à la couronne de l’architecte sonore derrière le succès de Drake, ce disque a laissé une trace indélébile dans le paysage musical.

Back and forth across the borderline, I hate to leave the city but I gotta do the overtime

Par Florian Perraudin-Houssard

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