Après une première édition comprenant des projets de Grems ou encore Kohndo et autres, la sélection rap français de Cultiz est de retour avec 5 nouvelles découvertes rap français à mettre entre vos oreilles. Une sélection bien plus underground que la précédente qui fera changer d’avis ceux d’entre vous qui n’écoutent plus de rap français.
J.keuz
Acceptions EP
Le rappeur J.Keuz revient en solo, toujours accompagné pour la plupart des prods par son compère Scoop (dont l’EP solo est fortement conseillé également). Verbe acéré, franc parlé et flow atypique, on ne se lasse décidément pas d’un rap qu’on ne retrouve chez personne d’autre. J.Keuz fait une nouvelle fois le taf, et on se laisse aisément porter dans la douce et agressive noirceur de cet EP.
Le rappeur KESPAR et le beatmaker LINKRUST, c’est une grande histoire d’amour, de travail et de bonheur pour tes petites oreilles averties. Leur collaboration en 2014 donne le jour à leur premier EP, Way To slick, qui va faire son petit bonhomme de chemin dans le microcosme du rap français et sera accueilli de manière hyper positive par la presse musicale. Leur nouvel album, Voix Off, est sorti dans les bacs depuis peu. Des sonorités différentes, des flows dans l’ère du temps, une pincée de dancehall, une atmosphère psychédélique, ce nouvel opus a tout pour se faire une place insistante dans notre bibliothèque rap. L’interview de Kespar est disponible sur Cultiz.
Mani Deiz est, vous le savez sans doute, un des beatmakers les plus productifs de la scène rap francophone. Après avoir collaboré avec les meilleurs emcees de notre pays, le producteur a franchi la frontière belge, direction Bruxelles, pour y collaborer avec deux des meilleurs emcees du plat pays : Senamo et Seyté. À l’heure où les productions tendent vers des sonorités plus « cloud » et beaucoup plus « futuristes », Mani Deiz reste dans ce qu’il maitrise le mieux du monde : la boucle sale. Du violon, du piano, un peu de guitare : le ton est donné, les atmosphères sont sombres. Coté écriture, on connaissait les punchlines et la qualité des rimes des deux membres de La Smala. Ça tranche, ça percute, ça cisaille et oscille entre l’égotrip et des textes plus introspectifs. Ça déchire, tout simplement.
Hugo Délire
Grand Délirium
On pensait qu’il avait regagné son habitat naturel pour toujours, mais voila qu’après une paire d’années de silence Hugo Délire est de retour avec son premier album. Sur des productions de Kyo Itachi et Crown de Grim Reaperz (entres autres), Hugo Délire les assume (ses délires), et il a meme invité des petits copains à lui. On retrouve donc Hippocampe Fou, Nekfeu, Gaiden, Yoshi, Ol’Kameez, Lomepal ou encore Kéroué (de Fixpen Sill). De la grosse marade donc, avec des thèmes allant de la murge en passant par les films d’horreur jusqu’à un interlude 100% imitations de célébrités. Mention spéciale pour le morceau « E & Z » qui rappelle que lorsqu’il s’agit de raconter une histoire (triste), Hugo n’est pas le dernier de la classe.
Taf
Tohu Bohu
C’est en suivant les travaux du rappeur Taf, bien connu des auditeurs d’underground parisien, que nous avons découvert son implication dans le milieu de l’exploration urbaine, ou urbex dans sa version 2.0. « La démarche est freestyle. J’ai pas envie de prendre ça comme un boulot. Je le fais comme ça sort, selon l’humeur du moment. C’est Tohu-Bohu ! J’ai fait ça à l’arrache, c’est le bordel, ça me ressemble. Et c’était un peu mon alibi pour envoyer un truc freestyle… » Retrouvez l’interview complète sur Cultiz.com.