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Kohndo, l’éloge de la transmission

Dans le cadre de la sortie de son quatrième album, Intra Muros, arrivé dans les bacs le 5 février dernier sur son label Greenstone Records, nous sommes partis à la rencontre de l’ex membre de La CliquaKohndo. Juste avant sa prestation clôturant le très bon Festival Hip-Hop Art mature, à Issy les Moulineaux, le emcee a accepté de répondre à nos questions. Deux ans après la réédition de son premier album Tout est écrit, le natif de Saint-Cloud est revenu avec nous sur le processus créatif de ce nouvel album, ses racines béninoises et, plus généralement, son rapport au continent africain.

Le rappeur parisien livre également dans cette interview son regard avisé sur l’évolution du rap en général et de son image. Les fans de Slum Village se délecteront d’une histoire savoureuse concernant un rendez-vous manqué avec le regretté J Dilla. Découvrez, en préambule de cet entretien, son single « Faut Qu’Je Tienne » en featuring avec Nekfeu. Bonne écoute et bonne lecture !

Kohndo – « Faut Qu’Je Tienne » (Ft. Nekfeu)

The Backpackerz : On estime qu’aujourd’hui, le rap en live est un art en déclin et que globalement, les “anciens” donnent l’exemple sur ce point. 

Kohndo : Personnellement, j’ai eu la chance d’apprendre le Hip-Hop avec des grands frères. Cela veut donc dire que le Hip-Hop est vraiment un lieu dans lequel se fait la transmission : “Each one, Teach one”. C’est comme cela que s’est transmis l’art du b-boying, du emceeing, et celui du graffiti. On se transmet les uns les autres nos savoirs. Donc je pense que la meilleure façon de progresser est d’être en relation avec d’autres gens.

Ensuite, je pense qu’il n’y a pas que les all-timers qui savent performer mais que globalement, les vrais passionnés le savent. Récemment, j’ai vu une scène de 1995 qui avaient pour le coup bien travaillé leur live. Quand tu vois qu’il y a des gars parmi la nouvelle génération comme S-Pri Noir, que j’ai eu en atelier et en coaching scénique, qui bossent leurs performances… Néanmoins c’est vrai qu’il faut leur rappeler car il y a des petits qui parfois ne vont pas voir les grands, mais je pense qu’il y a aussi plus assez de grands qui vont voir les plus jeunes. D’où le travail de transmission. Et je pense que c’est important que les anciens arrêtent de constamment se mettre en compétition, à un moment donné il faut aussi considérer son rôle d’adulte et plus prendre à coeur le travail de transmission, qui est primordial. On a tous à apprendre et à faire apprendre des choses.

Maintenant, une chose qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’à l’époque où je débutais, il n’y avait pas de réseaux sociaux, pas de Youtube, etc. Avec, dans une moindre mesure les freestyles, la scène était notre seul moyen de visibilité, donc on se devait d’arriver prêts à tout casser, pour nous faire connaître et marquer les esprits. Aujourd’hui, grâce à tout cela les rappeurs sont souvent déjà connus, ont déjà une notoriété avant de faire de la scène.

 

« Le Hip-Hop est vraiment un lieu dans lequel se fait la transmission : Each one, Teach one« 

 

 

A quoi est du l’individualisme du rap français aujourd’hui selon toi?

Kohndo : Je ne peux pas vraiment analyser le phénomène. Je peux juste dire qu’il ne se limite pas qu’au rap. On est dans une société ultra capitaliste dans laquelle il est difficile de faire son trou en collectif et pourtant… (Il réfléchit) même quand je regarde bien, dans les valeurs les plus capitalistes que je peux voir à la télévision, ce qui marche le plus en France ce sont les crews. Donc quelque part c’est déjà un pas vers une essence : le collectif.

Tu es né à Saint Cloud, mais tes parents sont d’origine béninoise. Quel rapport as-tu avec le pays de tes ancêtres ?

En fait je suis né à Saint Cloud, mais je n’y ai jamais vécu. J’ai passé les six premiers mois de ma vie à Boulogne, pour y revenir à l’âge de 12 ans. Lorsque mes parents ont divorcé, j’avais entre 0 et 6 mois et j’ai rejoint mes grands parents au Bénin, à Ouidah. Le temps que ma mère finisse ses études de génie civil.

L’héritage que j’ai, comme beaucoup, de mes compatriotes d’origine étrangère se fait à travers la langue. Même si je ne parle pas le Fon (en fait Fon-gbe : langue véhiculaire parlée par la moitié de la population béninoise, ndlr), je le reconnais aisément quand quelqu’un le parle à côté de moi. La culture de la bouffe aussi (rires), tu vois c’est important. La famille restée au pays aussi. Le lien se fait donc à partir de là, quand les racines sont malgré tout préservées et que les discussions sont maintenues.

Tu as souvent l’occasion d’y retourner ?

Non, il y a eu des histoires familiales qui m’ont empêché d’avoir accès au pays depuis mes 6 ans. J’ai donc adopté comme “second pays” le Burkina Faso, pays dans lequel j’ai été pour la dernière fois en 2008. Je le considère comme mon pays d’adoption car déjà, il est frontalier au Bénin, et ensuite, j’ai pu y rencontrer des artistes et des personnes en général avec qui j’ai pu avoir un réel échange et qui m’ont permis pour le coup de me ré-enraciner un peu. Clairement, je suis ouest-africain. De par mes origines et par ma culture, qui est quand même française, étant donné que la France a exercé une grosse influence sur cette partie de l’Afrique.

Que se cache derrière le titre de ton nouvel album, Intra Muros ? Comment définirais-tu tes racines parisiennes ?

Alors pour repréciser, Intra Muros c’est un titre à tiroirs. Le sens premier du terme étant d’être à l’intérieur des murs. Beaucoup se sentent concernés par Paris, pour le coup, cet album se passe dans Paris avec ce chauffeur qui déambule dans la nuit parisienne mais la ville en elle-même n’est pas réellement le sujet traité.

“Paris, mon quartier, ses environs”. C’est ce que disait Daddy Lord C dans un morceau qu’on avait fait avec La Cliqua et qui s’appelait “Paris la Nuit”. Moi forcément, je l’adore cette ville ! Je crois que ce qui fait la ville, c’est les gens. Et ici les gens sont multiples parce-que déjà on est trop nombreux dans cette ville donc j’aime aussi Paris au mois d’août quand il y a moins de parisiens (rires) et mon quartier de prédilection reste le 18ème dans tout son cosmopolitisme.

La Cliqua – « Paris la nuit »

 

Peux-tu nous conter l’histoire de la photo ci-dessous ? Racines est un roman qui t’a marqué ?

Zoxea et Kohndo. Avec Racines, le roman d’Alex Haley

Sur cette photo, ce n’est pas exactement à Racines que je pense (rires). Cette photo a été prise quand on habitait ensemble au 126 rue Casteja (à Boulogne-Billancourt, ndlr), avec Zoxea et cela correspondait à notre époque afrocentrique.

On écoutait des mecs comme Lakim Shabazz ou encore Son Of Bazerk et on était aussi dans cette période où il y avait les séries Shaka Zulu et Racines (roman décliné en une mini-série de 6 épisodes, ndlr). Zox avait le bouquin, que j’ai lu par la suite et qui m’a bien marqué, même si quelque part je pense qu’il m’a aussi induit en erreur. Car en tant qu’Afro-descendants, on avait tendance à croire dans les années 90 qu’on était comme les américains. Ce qui est faux. Personnellement, je ne suis pas descendant d’esclave, mes compatriotes des îles, des west indies eux le sont. Mais dans mon histoire en tant que béninois, c’est vrai qu’il y a un lien direct car une partie de ma famille s’appelle Gomez. Moi je suis un Assogba. Via les Gomez, on a ce qu’on appelle au Bénin les Agoudas, et eux ce sont en fait des esclaves qui sont revenus sur la terre mère au moment de leur affranchissement (groupe ethnique de descendants d’esclaves importés au Brésil, ndlr). Et donc quelque part, en apprenant un tout petit peu plus sur mon histoire, je me suis rendu compte qu’il y a une partie ayant participé à un dépeuplement de l’Afrique tandis que dans mon histoire personnelle et familiale l’autre partie est revenue sur le territoire libéré.

« En tant qu’Afro-descendants, on avait tendance à croire dans les années 90 qu’on était comme les américains. Ce qui est faux. » 

A l’époque de la sortie de ton premier projet solo, tu disais vouloir “ offrir au public un Hip-Hop authentique, qui traite de sujets matures tout en conservant l’énergie de la rue”. Tu y es parvenu, selon toi ?

Ah ouais, c’était mon humble ambition (rires). Comme on dit, « ce n’est jamais toi qui sait ». J’ai plaisir à constater aujourd’hui que je garde une certaine ligne de conduite et que malgré les difficultés pour émerger, j’ai su maintenir au fil du temps une étincelle et pour le coup une authenticité. Même si, je pense qu’au fond, c’est le public qui est à même de me juger sur cet aspect et de déterminer si j’ai réussi ou pas. Authentique, c’est celui qui reste fidèle à. Donc c’est pas bien compliqué d’être authentique (rires).

Kohndo – « La partition »

 

On t’associe facilement à un Hip-Hop plus instrumental, analogique. Que penses-tu de la nouvelle scène Future Beat ou même du renouveau qu’apporte un emcee comme A2H, avec qui tu as un featuring sur ton nouvel album, au genre ?

J’adore ! Moi ce que j’aime aussi, c’est être remis en question. Je pense qu’il n’y a pas d’évolution sans remise en question, c’est impossible. Pour perdurer, la musique et les arts doivent perpétuellement êtres remis en question, même moi.

Kohndo – « Le Facteur » (Feat. A2H)

 

Nouvelle scène toujours. Qu’as-tu pensé de la victoire de Nekfeu aux victoires de la musique ? L’image du rap que tu as connu étant plus jeune a réellement changé ?

Là, je pense qu’il s’est passé quelque chose de spécial. J’ai vu différentes formes de Hip-Hop. Les deux extrêmes, avec en même temps des choses qui se rejoignent. Il y avait par exemple Maitre Gims, qui était là pour « Sapés Comme Jamais » et beaucoup de gens dans le Hip-Hop critiquent ce mec. Or, ce qu’il a fait, c’est hyper intéressant politiquement. Pour avoir habité Château Rouge, j’ai tout de suite reconnu qu’il y avait tous les gars de ce quartier, les sapeurs congolais. Il y avait même le Bachelor, je l’ai repéré, il a d’ailleurs une boutique (Sape&Co : surnommée « la Mecque de la sape », située dans le XVIIIème arrondissement, au 18 rue de Panama, ndlr) qui est mortelle et je t’invite à y aller si tu en as l’occasion. Donc, le mec te dit qu’il a les victoires de la musique en France, amène tous les sapeurs authentiques de Château Rouge sur la grande scène avec lui pour faire une chanson qui les célèbre, eux.

Nous, on est en France des fois avec notre vision (il réfléchit…) « Rapo-Rapologique » ou « Rapo-Hipopienne », je ne saurais réellement comment te le dire correctement, mais Maitre Gims transmet ici un message. Il dit « Jeunes français-africains, dans un endroit où les médias passent leur temps à, au mieux, nous ignorer, j’arrive et je montre que j’existe avec ma culture et mes racines ». Ce message va traverser le monde entier. Bien sûr, le continent africain regarde cela. On regarde beaucoup Jay-Z, Nas et d’autres. Mais en vérité, lequel a un impact sur nos vies au quotidien ? Aucun. Par contre, dans la vie des jeunes africains, Maitre Gims et la Sexion d’Assaut ont un impact réel, car ce sont des enfants du pays partis et qui sont dans une réussite sociale claire. C’est un message qui est très fort. Ce n’est pas forcément un grand message, mais c’est un message pertinent qui montre son authenticité. Car c’est finalement plus authentique de revendiquer ses racines africaines que de revendiquer des racines qui ne sont pas les nôtres, à savoir les racines New-Yorkaises. Et pour revenir sur ce que je te disais tout à l’heure, à un moment donné, lors de mon adolescence, je me suis revendiqué d’une culture qui n’était pas la mienne, à savoir la culture américaine. Alors que j’aurai été plus dans le vrai si je m’étais d’abord nourri de la culture africaine, qui constitue mes racines.

« Dans la vie des jeunes africains, Maitre Gims et la Sexion d’Assaut ont un impact réel, car ce sont des enfants du pays partis et qui sont dans une réussite sociale claire. » 

Maitre Gims, bien accompagné lors de la fameuse cérémonie des Victoires de la Musique, le 12 février 2016.

 

Et Nekfeu ?

Lui, dans son message, ne revendique rien de spécial. Il dit juste « voila, j’ai un statut qui me permet de dire des choses ». Aujourd’hui, on a quand même des gens qui ont fait de l’argent avec le rap, depuis un certain nombre d’années. Ils ont eu la possibilité d’être dans de grands médias. Combien parmi eux ont ouvert leur bouche pour dire « Faisons des choses pour favoriser le mieux vivre ensemble » ? Nekfeu, qu’est ce qu’il a dit ? Il y a quelqu’un d’injustement enfermé, les médias n’en parlent pas. Il a tous les projecteurs braqués sur lui, il en profite pour dire que c’est important de savoir qu’il y a un jeune qui s’appelle Moussa, qui est aujourd’hui enfermé parce qu’il a été faire une action humanitaire et parce qu’il est musulman. Voila. Et ce gars là est un noir. Je n’aime pas faire ce genre de raccourcis mais souviens toi de l’affaire Florence Aubenas (journaliste française ayant été détenue lors d’un reportage en Irak en 2005, ndlr). Tu te souviens du pataquès qu’a fait cette histoire ? Ça n’est pas tout à fait normal, non ? Néanmoins, quand on voit la manière dont a été traitée cette affaire et la manière dont est traitée celle-ci, on voit qu’il y a une différence de traitement entre ceux qui sont blancs et non-blancs, c’est pour cela que c’est à mon sens intéressant que quelqu’un comme Nekfeu se serve de sa notoriété pour donner de l’éclairage sur cette affaire.

Ton précédent album, Soul Inside, est sorti il y a 5 ans. Qu’as-tu fait depuis ?

Principalement des concerts. Mais ma grande nouvelle « activité », c’est que je suis devenu père. Et cela prend énormément de temps (rires). Donc les concerts, la paternité et la transmission ont fait que j’ai quand même eu beaucoup de boulot, même si on ne m’a pas trop vu.

La réflexion qui t’a poussé à créer le label Greenstone ? Qu’en est-il aujourd’hui ? 

En fait, cela s’est fait sur l’impulsion d’un ami et collaborateur de l’époque, qui était burkinabé et dont la femme était américaine. Ils vivaient à Détroit. Il avait envie de me filer un outil pour sortir mes projets et donc il m’a aidé à monter cette boite qui s’appelle Greenstone Records. On l’a montée en quatre jours dans le but de produire l’album Deux Pieds Sur Terre et à partir de ce point, on a essayé de faire des choses. Il y a eu l’album de Dj Brasco (Fill The Gap, avec notamment des collaborations avec Georgia Anne Muldrow ou encore Oddisee, ndlr) qui rassemblait une partie de la scène de Détroit et une partie de la scène californienne aussi. Un disque super chouette. On a aussi sorti un projet burkinabé qui s’appelait Ouagabidjan (contraction entre Ouagadougou et Abidjan, ndlr). Ensuite, j’ai principalement fait des sorties solo. J’estime qu’aujourd’hui, je n’ai pas encore les épaules assez larges pour produire l’extérieur. Pour l’instant, cela reste un label d’auto production et je n’ai pas encore eu le coup de cœur me faisant faire le grand saut. Le rôle de producteur est très difficile.

Dj Brasco  – « The Recipe » (Ft. Cadence)

 

L’album Deux Pieds Sur Terre justement. Il a été enregistré à Détroit. Tu as pu y rencontrer des gars comme Dwele et les Slum Village. Peux-tu nous raconter ce voyage ?

C’était un long voyage. Des fois dans la vie, tu arrives à un moment appelé la croisée des chemins. J’étais dans une période de ma vie où je bossais dans une boite d’assurance même si j’ai toujours fait de la musique en parallèle de ma vie professionnelle. Donc j’étais professionnel de la musique et professionnel des assurances (rires). Je me suis dit qu’il serait bien d’être au cœur de ce que je sais faire et ce que j’aime le plus. J’étais à la croisée des chemins et j’ai décidé de prendre l’avion et d’aller à Détroit sur la proposition de deux collaborateurs. Arrivé à Détroit, je rencontre dans un studio l’ingénieur son de Timbaland et Aaliyah qui était très bon pote avec l’ingénieur son de Slum Village et c’est un peu sur son impulsion car je ne finis jamais totalement mon disque avant le mixage. Vers la fin du mix, vu qu’il kiffait le morceau « Dis Moi Ce Qu’elles Veulent », il m’a proposé d’appeler les gars de Slum Village pour qu’ils viennent poser dessus. J’ai dit oui direct ! Il a passé un coup de téléphone et a eu T3 d’abord qui lui a dit que cela pourrait l’intéresser. Vu qu’ils partaient en tournée, ils ont pris le morceau avec eux et quand ils sont revenus, ils m’ont envoyé le titre. Une fois venus en France, on a clippé le tout et c’était vraiment frais !

Pour Dwele, qui joue aussi beaucoup avec Slum Village ça a été le même principe. Même si pour le coup, c’est Angela (de son équipe, ndlr) qui m’a dit qu’elle connaissait bien Dwele et qu’elle pouvait l’appeler et lui envoyer le morceau pour voir si ça lui plait. Il a aimé et cela a pu se faire. D’ailleurs à ce moment-là, Angela m’appelle et me dit qu’il y a Jay Dee qui serait chaud pour me filer une prod ! Je me dis, et je lui dis que c’est mortel ! Mais au prochain album parce-que là j’ai déjà 20 morceaux (rires), donc je ne pouvais pas. A cette époque, je dois avouer que je n’étais pas dans la folie que les gens avaient sur Jay Dee. Je kiffais, mais sans plus. Je n’ai pas pris conscience de ce que cela voulait dire et c’est peut-être un regret au final. J’aurais pu avoir un morceau de Jay Dee, mais bon, c’est la vie ! (rires).

Kohndo – « Dis Moi Ce Qu’Elles Veulent » (Ft. Slum Village)

 

Aujourd’hui, tu suis encore ce qui se passe niveau rap ?

J’aime beaucoup ce qui se passe en ce moment parce-que cela faisait longtemps que je n’écoutais pas autant de rap français. Vraiment. C’est à dire que, par exemple, toute la vague l’Entourage m’a fait beaucoup de bien. Ensuite il y a eu toutes les écoles style Casey, quand elle est arrivée avec l’Asocial Club qui m’ont bien plu aussi. En fait, il commence à y avoir une multitude de Rap Français. Je pense que chacun peut y trouver son compte. Finalement, j’écoute même plus de rap français aujourd’hui quand dans le début des années 2000. Pendant près de 10 ans, le rap français ne m’intéressait pas beaucoup. Mais là, avec la démocratisation d’internet, il y a vraiment un truc qui se passe. Je trouve qu’il y a énormément de styles musicaux, rap ou pas,  et c’est cela qui m’intéresse. Les anglais proposent des trucs (voir notre Heavy Rotation UK Rap Edition, ndlr), les allemands aussi (Voir les sorties du label Jakarta Records, ndlr). Il y a des trucs en provenance d’Amsterdam que je suis aussi.

Merci à Kohndo pour cette interview. Son nouvel album, Intra Muros, est disponible depuis le 5 février. Outre Nekfeu, il regroupe deux autres belles plumes du rap français. A2H et l’inoxydable Oxmo Puccino. En sus, vous pourrez retrouver Kohndo sur la scène de la Bellevilloise, le samedi 19 mars à partir de 23h30 pour une soirée avec des invités aussi prestigieux que Koma & Mokless (Scred Connexion).

Infos & Réservations : Event Facebook.

Ecouter Intra Muros, le nouvel album de Kohndo

Interview réalisée avec la précieuse aide de RZOM.

Remerciements : Naima.

Crédits images : Sébastien Perron, lemonde.fr

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