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10 lieux cultes du Hip Hop parisien des années 80

« Regarde ta jeunesse dans les yeux, toi qui commande en haut lieu » rappe NTM dans « Le Monde de Demain » en 1990. C’est à cette jeunesse de la décennie 80 – plus particulièrement celle qui a vécu l’arrivée du Hip Hop en France – que l’auteur Vincent Piolet s’est intéressé pour son livre Regarde Ta Jeunesse dans les yeux – Naissance du Hip-Hop français 1980-1990, paru en Mars dernier aux éditions Le Mot et Le Reste.

Comme le rappelle Dee Nasty dans la préface du bouquin, raconter la naissance du Hip-Hop en France n’est pas chose facile car il existe très peu d’archives sonores, encore moins visuelles… Seuls les témoignages de ceux qui ont été acteurs de cette éclosion culturelle peuvent nous rappeler le chemin parcouru depuis les premières heures du Hip-Hop à Paris. C’est la raison pour laquelle, Vincent Piolet, trentenaire, fan de rap ayant grandi en région parisienne, a choisi de consacrer trois années entière de sa vie à intérroger ces activistes qui, à travers leur petites histoire, ont permis de reconstituer la grande histoire du Hip-Hop français.

The BackPackerz ayant également pour mission ce devoir de mémoire pour la culture Hip Hop (nous avions d’ailleurs déjà consacré un mini-dossier sur les débuts du Hip Hop en France), il était tout à fait naturel pour nous de partir à la rencontre de l’homme à l’origine de cette initiative. C’est donc dans un des innombrables Starbucks de la capitale que nous avons retrouvé Vincent Piolet pour un passionnant échange dont découle cette interview un peu particulière au cours de laquelle l’auteur de Regarde ta jeunesse dans les yeux a sélectionné pour nous 10 lieux cultes du Hip Hop Parisien des années 80.

Le Bataclan (puis La Grange aux Belles)

@ 50 Boulevard Voltaire, Paris 11e (puis place du Colonel Fabien, Paris 19e)

De 1982 à 1983 (puis de 1983 à 1987)

Avec les après-midi de DJ Chabin, c’est là que s’opère la mutation des styles musicaux du jazz funk aux premières formes de rap. A l’origine occupée par les jazz rockeurs, la salle est petit à petit squatée par des gamins qui viennent s’essayer à un nouveau style de danse: « le smurf » (ndlr: nom fourre-tout donné par les medias de l’époque aux danses Hip-Hop: Pop & Lock et breakdance notamment). C’est également “au Bata” (comme on disait à l’époque) que seront scandés les premiers raps, “en yaourt” dans un anglais approximatif, durant le quart d’heure américain de Chabin.

En 1983, suite aux plaintes du voisinage, Chabin est contraint de changer de lieux et déménage donc ses après-midi dansantes à la Grange aux Belles dans le 19ème arrondissement. La salle, beaucoup plus grande, peut désormais accueillir les jeunes de tous âges qui se bousculent à l’entrée. Contrairement au premier lieu,  elle dispose également d’une estrade, ce qui va renforcer l’esprit de confrontation par la danse avec la naissance et l’apparition de battles, faisant ainsi du « Bata 2 » (les habitués continueront à appeler ce nouveau lieu « le Bataclan ») le théatre des premières scènes Hip Hop made in France. Lors d’une de ses nombreuses venues à Paris, Afrika Bambaataa baptisera d’ailleurs la Grange aux Belles, le « Roxy Français » en référence au célèbre club New-Yorkais, véritable antre du Hip-Hop dans les années 80s.

Le Trocadéro

@ Le Trocadéro, Paris 16e

De 1982 à 1986

A partir de 1982, les premiers b-boys français commencent à s’entrainer sur le parvis du Trocadéro, très pratique pour ses nombreux espaces plats, son révètement lisse et idéal pour épater les touristes. Avant tout un lieu de rencontre pour les premiers pratiquants, le Trocadéro était aussi l’endroit où montrer ses talents pouvait s’avérer payant comme pour Solo (futur Assassin) qui fut recruté dans la troupe des danseurs de l’émission H.I.P H.O.P de Sidney alors qu’il s’entrainait sur le parvis face à la Tour Eiffel. Comme le seront plus tard les Halles de Chatelet, « le Troca » est également à l’époque, un lieu de branchitude particulièrement apprécié des jeunes de Paris et sa banlieue, qui viennent y trainer le samedi après-midi, pour identifier les dernières sapes et les nouvelles tendances culturelles.

La Salle Paco Rabanne

@ 57, bd de la Villette, Paris 10e

De 1983 à 1986

Au départ une simple salle de répétition pour les défilés du créateur de mode Paco Rabanne, le lieu se métamorphose en une salle d’entrainement incontournable pour les premiers groupes de danse Hip Hop parisiens, Aktuel Force en tête, à partir de 1984. C’est Paco Rabanne lui même qui ouvrira les portes de sa salle aux danseurs Hip-Hop par l’intermédiaire d’un ami danseur. Bien qu’on se rappelle plus facilement ses élucubrations sur le passage à l’année 2000, Paco Rabanne fut, au côté de la créatrice agnès b. (à qui un chapitre du livre est également consacré), un des plus grand mécènes du Hip-Hop en France, mouvement culturel novateur, qu’il avait découvert lors de ses nombreux voyages à New-York.

 Le terrain vague de Stalingrad

@ 18 Boulevard de la Chapelle, Paris 18e

De 1985 à 1989

Découvert par Ash des BBC (un des plus importants collectifs de graffeurs de l’époque), le terrain vague de Stalingrad est sûrement le principal mythe fondateur du Mouvement (appélation d’époque pour désigner les acteurs et institutions qui faisaient la culture Hip-Hop à Paris). Avant tout un lieu de graffiti, du fait de sa vue imprenable depuis le métro aérien de la ligne 2, le terrain est à l’origine, le spot de prédilections  des BBC (Ash, Jay One et Skki), des CTK (Bando, Mode 2, Shoe, Boxer, Colt…) puis des TCG (Ekinox, Kaze, Majesty, Reen, Sheek, Dozer, James, Spank, Rital)…. Plus underground que les spots traditionnels (berges de Seine ou palissades du Louvre et Beaubourg), le terrain vague de Stalingrad va permettre aux meilleurs graffeurs de l’époque de s’adonner à des oeuvres plus aboutis comme cette fresque.

Fresque terrain vague de Stalingrad

A partir de 1985, la salle Paco Rabanne devient interdite aux mineurs. De nombreux jeunes se retrouvent donc en quête d’un nouveau lieu pour danser, rapper ou tout simplement trainer. Le terrain vague de Stalingrad (ou la Chapelle comme l’appelle Kool Shen dans le morceau « Tout n’est pas si facile » d’NTM, devient alors un lieu de rassemblement pour les jeunes du Mouvement. En 1986, le DJ Dee Nasty, véritable pionnier du rap en France via ses émissions successives sur Carbone 14, RDH, Radio 7 et Radio Nova, amène ses platines au terrain vague et lance le concept des free-jams, sur le modèle des premières block party dans le Bronx des années 70. Stalingrad devient alors « the place to be » et des centaines de jeunes se déplacent des banlieues les plus lointaines pour participer aux free-jams, notamment pour la dernière relayée à l’antenne de Radio Nova par Dee Nasty. Malheureusement, la ferveur ne durera que quelques mois puisque qu’au printemps 1987, le nouveau commissaire du 19ème déclare les free jams de Stalingrad interdites (sous peine de saisie du matériel). Tout n’est pas si facile…

Deux-mondes-paralleles-Stalingrad-Mouvement-Down-With-This-©-Ludo-Dehy

 Le magasin de Ticaret

@ 2 Rue du Chateau Landon, Paris 10e

De 1986 à 1997

Arrivée au Hip Hop par la danse puis le mix (ndlr: pour les pionners Jhony Go et Destroy Man – dont l’histoire est longuement décrite dans le livre), Dan est à l’origine vendeur dans une fripperie Rue du Chateau Landon dans le 10ème arrondissement. En se rendant régulièrement au terrain à Stalingrad, il commence à remarquer le développement d’un certain style vestimentaire Hip-Hop: bonnet Kangol, lunettes Cazal, Puma Clyde etc… Il a donc l’idée de demander au gérant du magasin, qui se rend régulièrement à NYC, de lui ramener l’accessoire B-Boy du moment: les namesplates, ces énormes ceinturons arborant son blaze en lettres capitales dorées. La vente de cet accessoire fut un tel succès que le gérant proposa à Dan de gérer lui même la boutique. Ticaret était né et allait rester quelques années l’unique magasin Hip-Hop de l’héxagone où des jeunes de tous horizons venaient acheter leur T-Shirt du Ministère A.M.E.R ou leur veste en jean graffée par les BBC. Sur la fin, le magasin se transformera même en studio pour accueuillir les premiers enregistrements de La Cliqua et d’un jeune emcee à l’époque stagiaire à la boutique, un certain Booba

Le Chat

@ 1 Allée Vauban, 92320 Châtillon

De 1988 à 1990

Tout démarre lorsque Roger RMC des New Generation MC (un groupe de rap fondé en 1984) monte une association pour pouvoir obtenir une salle de répétition et un peu de matos pour enregistrer. A l’origine prévu uniquement pour son crew, le Chat, devient rapidement un lieu de rencontre pour tous les apprentis rappeurs du sud de Paris. A l’image du Bataclan pour la danse, Le Chat est l’endroit où auront lieu les premières scènes ouvertes rap français. Doudou Masta ( du groupe Timide et sans complexe) ou Saxo se rappellent s’entrainer toute la semaine pour aller déclamer leurs textes en public au Chat le samedi soir. C’est également un des premiers endroits à Paris où les jeunes peuvent s’exercer à la production sur boites à rythme comme le raconte Sulee B dans Regarde ta Jeunesse dans les Yeux.

 Le Globo

@ 8 Boulevard de Strasbourg, Paris 10e

De 1987 à 1988

C’est avec les soirées Chez Roger Boite Funk organisées (en partie) par le magazine Actuel que le club du Boulevard de Strasbourg va devenir une des boite référence Hip-Hop / funk de Paris. Avec Dee Nasty aux platines, les soirées Chez Roger Boite Funk deviennent un rdv immanquable pour tous les aspirants DJ (parmi eux Cut Killer ou encore Crazy B, futur Birdy Nam Nam) qui diséquaient alors chaque faits et gestes du grand master pour les reproduire en rentrant chez eux. Contrairement aux lieux précédemment évoqués, le Globo est un endroit branché où se cotoient lascars et catégories sociales plus aisées issues du monde de la pub, de la mode ou des médias.

Branché certes, mais l’essence des soirées Chez Roger Boite Funk est avant tout la danse. Sur des sons Hip-Hop mais aussi funk et new jack, les meilleurs danseurs de la capitale s’affrontent dans d’interminables battles, au sol mais également dans un nouveau style en pleine émergence: la hype.

Enfin, le Globo sera le théatre d’un veritable acte fondateur de la scène rap en France avec le mythique concert de Public Enemy en 1988, immortalisé par les photos de Yoshi Omori dans Mouvement et decrit par de croustillantes anecdotes dans Regarde ta Jeunesse dans les Yeux.

Concert Public Enemy au Globo (1988) – Yoshi Omori

 Les locaux de Radio Nova

@ 33 rue du Faubourg Saint Antoine, Paris 11e

De 1988 à 1989

S’il y a une radio qui a oeuvré pour le Hip Hop dans les 80s c’est bien la Radio Nova de Jean-François Bizot qui en 1988 offre à Dee Nasty et Lionel D un créneau sur son antenne pour une émission hebdo de 2h consacrée au rap: le Deenastyle. Hormis l’éphémère H.I.P H.O.P de Sidney sur TF1, c’est la première fois que le Hip-Hop trouve sa place sur un grand média. Les premiers rappeurs comprirent rapidement que le Deenastyle représentait, à l’époque, le seul moyen de faire entendre leur musique au delà de leur quartier. Chaque dimanche, des dizaines de rappeurs s’amassaient  donc à l’entrée du studio de Nova pour enregistrer leur freestyle au côté de Deenasty et Lionel D. Le Deenastyle allait devenir un passage obligatoire pour tout rappeur digne de ce nom, entrainant au passage les premières rivalités entre certains crews…

 Bobino

@ 2 rue de la Gaité, Paris 14e

De 1989 à 1991

Avec le Bobino, les soirées Hip-Hop prennent une nouvelle envergure en s’invitant dans une salle d’une capacité de 2000 personnes. Suite aux succès de ses soirées sardines à la Java, un DJ/promoteur du nom de Molskee se voit proposer l’occasion d’organiser des soirées Hip Hop au Bobino. Remplir une salle de cette taille avec une programmation Hip-Hop est, à l’époque, un pari fou. Mais Molksee peut compter sur le soutien de ses amis Marthe Lagache et Franck Chevalier ainsi que leur réseau respectif dans la mode et les médias. A l’image des soirées Chez Roger Boite Funk au Globo, les soirées Zoopsie au Bobino étaient un grand melting-pot socio-culturel qui réunissaient aussi bien des gamins de banlieue que « l’élite culturelle parisienne ». En l’espace de 2 ans (de 1989 à 1991), les soirées Zoopsie de Molskee allaient établir les premiers ponts entre ce qui était jusqu’ici une contre-culture (le Mouvement Hip Hop) et l’industrie musicale.

L’Elysée Montmartre

@ 72 Boulevard de Rochechouart, Paris 18e

De 1989 à 2011

Lieu mythique pour bon nombre de Hip Hop heads parisiens qui ont connu son âge d’or dans les années 2000, l’Elysée Montmartre a pourtant été le théatre d’évènements majeurs du Hip-Hop en France plus de 10 ans plus tôt avec les concerts du collectif IZB (pour Intégration Zone Banlieusarde). Des Ultramagnetics MCs en 1989 à Big Daddy Kane la même année en passant par la monstrueuse affiche KRS-One / A Tribe Called Quest / Jungle Brothers le 14 Mars 1990, l’Elysée Montmartre s’est vite imposée comme LA salle de concert Hip-Hop à Paris grâce à l’énergie des membres des IZB (Crazy JM, Juan, Angelo, Slaze ou encore Anouar, le futur Cut Killer)

On retiendra également un acte fondateur du rap français: la soirée « Rap A Paris » marquant le bi-centaine de la révolution en 1989 qui allait donner l’occasion à de nombreux parisiens de découvrir pour la première fois ensemble sur scène des groupes qui allaient marquer le rap français: Suprème NTM, Assassin, Timide et Sans Complexe ou encore Nec + Ultra

Ce fut litérralement la première fois que tout le monde (artiste, public et organisateurs) prenait conscience de l’existence d’une véritable scène rap français.

Si vous avez apprécié ces quelques anecdotes, foncez dans la FNAC la plus proche pour vous procurez Regarde Ta Jeunesse dans les yeux, un véritable must-have pour tout amateur de culture Hip Hop.

Et pour prolonger l’immersion dans le Hip Hop parisien des années 80, nous vous proposons cette carte intéractive des 10 lieux présentés dans l’article.

Et on attend évidemment en commentaires, les témoignages de ceux qui ont eu la chance de fréquenter certains de ces endroits durant leurs heures de gloires…

Antoine Bosque

Receleur de discographies sur Emule dans les 2000's. Illmatic addict, mais adepte du rap c’était mieux maintenant. Digging in the cloud pour le meilleur et parfois pour le pire.

View Comments

  • bel hommage! Il y eut en effet de très nombreux acteurs, connus du public ou non, qui ont en fait contribué à ce mouvement. Que ce soit par l'import des musiques ( depuis les années 80), l'import ( souvent illégal au départ) des vêtements ( gooses et autres baggy's ds les années 90) vendus aux Puces de Clignancourt, et bien sur l'animation , les danseurs depuis le bata, les soirées depuis le Feel-One ou l'Opéra_Night en passant par la Main-Jaune ;) ...mais là je parle d'un temps que les moins de 40 ans....

    • Hello Claudia,
      Je vois qu'il manque encore quelques lieux de références qui pourraient venir enrichir cet article, on fera peut-être un volume 2 :)
      Merci pour ton com' en tout cas !
      A bientôt sur le site.
      2one

  • "Chez Roger boite funk" c'etait organisé par les Freres Body & Soul: Loik Dury (Nova), Joseph Guigui (Malka Family), Jacques Massadian (Actuel), Isaac (Malka Family) , Christian Perrot (Actuel), Stephane Fiszlewicz (Malka F.) et DJ Dee Nasty (juste pour que l'histoire soit vraiment l'histoire) ;) ;) https://www.youtube.com/watch?v=yOdccvFLTdU

    • Hello Mariel,
      Exact ! On nous a déjà fait part de ce retour.
      Je viens de faire la modif sur l'article.
      Merci d'avoir relevé l'erreur :)
      A bientôt sur le site.

  • Bonjour, je voulais savoir quelle était votre source pour le 18 boulevard de la Chapelle, pour le terrain vague. D'autant plus que 18 boulevard de la Chapelle c'est dans le 18ème, pas dans le 19ème! Merci d'avance!

    • Hello Breizh B,
      Sauf erreur, c'est l'adresse dont Vincent Piolet parle dans son livre.
      L'article ayant été relu par plusieurs personnes ayant connu cette époque, celle-ci ne nous a pas paru erronée. Peut-être as-tu des infos contraires ?
      En revanche, tu as raison l'adresse se situe bien dans le 18ème, je corrige ;)
      Merci pour ton commentaire.
      2one

      • Merci pour la réponse! Vous avez raison, je me suis penché plus attentivement sur le livre de V. Piolet, il le définit comme le "quarilatère" rue jacques Kablé- rue Philippe de Girard - blvd de la Chapelle - rails, donc bien le 18 du Boulevard (c'est une poste maintenant, pas même un pèlerinage possible). Et merci pour la correction, bonne journée!

  • Bonjour
    Dommage que vous oubliez plein de cette belle époque la découvert de mec solar et plein aux choses
    Votre résumé est bien mais incomplet
    Il manque gare du nord les banlieues parisienne st denis sarcelle villier le belle ect
    Dans ce mouvement culturel il avait beaucoup plus de choses encore
    Quand quelques choses sur le mouvement blouson 'noir rockeur
    Ils font en sorte de résumé toutes leurs histoires du côté obcure et plus intéressant
    Merci t'en tenir compte

  • Bonjour,
    Bon article avec un Back In Da Dayz revigorant ! Il aurait été sympa de demander l'autorisation d'utiliser certaines photos de cet article aux personnes les ayant posté sur les réseaux sociaux ;-)

    • Hello Issa,
      Merci pour ton commentaire.
      Désolé si nous avons utilisé des photos qui t'appartiennent. Elles nous ont toutes été fournies par Vincent Piolet, l'auteur du livre avec qui nous avons co-écrit cet article.
      N'hésite pas à nous dire de quelle photo il s'agit si tu souhaites que nous ajoutions un crédit ;)
      Bonne journée,
      2one

  • Bonjour,

    Merci pour ce bain de jouvence dans les débuts du HIP-HOP, j'ai une question TICARET il y avait aussi un magasin a chatelet? Rue de la ferronnerie si je ne dis pas de betise.

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