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Scylla & Sofiane Pamart : « Notre but est d’offrir des décharges émotionnelles »

Jamais des artistes n’étaient allés aussi loin dans l’exploration musicale du rap, jamais des artistes n’avaient osé pousser autant le mélange des genres pour proposer aujourd’hui cet alliage si subtile de rap et de chanson française à texte que l’on retrouve dans le très poétique Pleine Lune. Douze titres pour autant de voyages, tour à tour dans un « Château Dans Le Ciel », à bord d’un « Voilier » ou simplement pour aller fumer une « Clope Sur La Lune », le moindre que l’on puisse dire c’est que les deux artistes ont souhaité embarquer leurs auditeurs pour une sublime traversée que l’on voudrait sans fin tant l’équilibre entre poésie et musicalité semble maîtrisé à la perfection. C’est donc avec le cœur chargé d’émotion, après avoir eu la chance d’écouter pendant une semaine leur projet avant sa sortie que nous avons rencontré Scylla et Sofiane pour un entretien qui tourna forcément autour de l’émotion, de la poésie et bien sûr du voyage. Nous vous proposons sans plus attendre de partager avec eux cette magnifique traversée.

BACKPACKERZ : Pour commencer, racontez-nous votre première rencontre.

Sofiane Pamart : Je faisais une émission sur internet qui s’appelait « En Résidence » où j’invitais des artistes et je revisitais leurs morceaux. Jusqu’au dernier épisode qui n’a finalement pas eu lieu et qui était avec Scylla. Scylla était le seul artiste parmi tous les invités que j’ai rencontré avant l’émission, les autres ça se faisait sur le tas le jour de l’enregistrement. Et entre nous deux, ça s’est tellement bien passé qu’au lieu de cette émission on a décidé immédiatement de décliner ce concept sur un projet piano-voix bien plus large et ambitieux. 

Votre pseudo-clash qui a en quelque sorte annoncé votre projet, cache en réalité une complémentarité incroyable. Pourquoi afficher cette rivalité alors même que votre musique témoigne de l’inverse ?

SP : On se taquine beaucoup, en dehors des sessions studios, beaucoup de vannes partent, juste avant cette interview on parlait de foot avec la France et la Belgique par exemple. Une des armes que Scylla, c’est sa voix, et donc nous avons décidé de mettre cela en scène. C’est à la fois un sujet qui montre notre complicité et un défouloir qui permet de nous lâcher sur scène. 

Quelle est votre relation hors de la musique ?

S : Il y a d’abord eu le coup de foudre artistique. En deux heures nous avons compris qu’on devait faire un projet entier ensemble et aller bien plus loin que le projet pour lequel nous étions réunis à la base et ça c’est très fort. Et après humainement, il faut accepter l’autre comme il est… (rires)

SP : Au départ, nous passions nos dimanches d’enregistrements à discuter encore et toujours, ça nous a donné envie d’aller plus loin dans les œuvres, nous sommes arrivés à un degré de complicité tel que nous n’avons plus besoin de vraiment parler pour se comprendre. Ce qu’on se dit aujourd’hui peut nous sembler moins intéressant tellement on se connait. Cet album, c’est l’histoire de notre amitié, de notre amitié aussi avec notre manager Guillaume, on raconte le voyage d’un équipage au sein d’un douze titres. 

Cet album, c’est l’histoire de notre amitié

Scylla, dans un post Instagram, tu as déclaré que Sofiane était capable de ressentir et de mettre en musique ton émotion de l’instant sans même que tu ais à parler, juste en étant dans la même pièce. Est-ce vrai ?

S : Oui tout à fait. Sofiane est ce qu’on pourrait appeler un filtre à émotions. Si tu ne vas pas bien il le ressentira immédiatement, il est très intuitif émotionnellement parlant. 

Avez-vous le sentiment d’avoir livré un disque de rap ? Ou acceptez-vous le qualificatif que certains aiment donner à savoir « variété » ou encore « chanson française » ?

SP : Chanson à textes, chanson française oui tout à fait. Variété un peu moins à cause du côté léger auquel on l’associe souvent. Mais tu peux avoir de la très bonne variété, tout dépend qui le dit donc par précaution nous préférons les termes de rap et chanson française. 

S : « Voilier » c’est exactement vers quoi nous avons voulu aller. Moi j’ai énormément écouté de chanson française, Brel, Brassens sont des gens qui m’ont bercés sans qu’on m’y force, c’est profondément ancré en moi. 

Ce projet a-t-il mis du temps à être réalisé ?

SP : Oui et non. Oui car cela fait un moment qu’on explore des pistes ensemble. D’abord sur le piano voix puis différemment avec le beatmaker Lionel Soulchildren notamment sur l’album Masque de Chair, puis j’ai exploré des choses de mon côté et lui du sien. Donc nous avions déjà réalisé à l’époque des choses ensemble mais c’est comme si nous n’avions pas alors le vécu nécessaire, les armes pour aller au bout de ce que nous avions en tête. Donc au final cela fait cinq ans que nous vivons soit ensemble soit séparément un certain nombre de choses et vraiment 2018 a été l’année de l’éclosion de tout cela. Après s’être retrouvé plusieurs fois pour des moments de résidence en Bretagne, pendant des semaines entières, coupés de tout, nous pouvions alors mettre soit en musique soit à l’écrit ces émotions. 

Comment a-t-il été enregistré ? Est-ce que vous avez enregistré les deux pistes en simultané ?

SP : Cela dépend des morceaux mais pour la plupart oui, nous nous sommes enregistrés ensemble. C’est le cas notamment de « Petit Prince ». Et même quand j’enregistre tout seul, Scylla rappe quand même afin que je puisse avoir la sensation de l’accompagner.

S : Ce n’est pas comme dans le rap où tu prends un prod et tu pars kicker en studio. Ici il y a quelque chose de plus vivant. Sur scène d’ailleurs, chaque interprétation est différente, l’émotion du jour… c’est incroyable.

©JuPi

Justement j’imagine que vous êtes conscients d’apporter aujourd’hui une œuvre à l’exact opposé de ce que beaucoup proposent dans le rap. Au-delà de la dimension artistique, n’est-ce pas là une forme de militantisme que vous proposez ?

S : On fait quelque chose de différent sans l’être. Aujourd’hui le rap propose de l’émotionnel. Il y a d’un côté la musique qui fait ressentir de la joie et nous, nous ramenons un autre type d’émotion, nous ne sommes pas en train de combattre une autre émotion, nous ramenons un panel d’émotions, le but étant d’offrir des décharges émotionnelles. Nous recherchons vraiment ce qui fait la beauté de l’être humain et nous souhaitons l’emmener en voyage, avec une prise de distance, une hauteur, pas d’émotion pesante ou négative. Quant tu es un artiste, ton rôle est de proposer quelque chose, proposer ce que tu es et d’essayer de le pousser à son paroxysme, notamment dans son universalisme, tout en affirmant sa singularité. Et cela, malgré les freins que tu peux avoir. Nous-mêmes, autour de nous, nous avons du lutter contre les avis de personnes parfois très proches, qui te déstabilisent avec leurs doutes sur ton projet à venir. Il fallait donc créer les conditions en s’isolant à trois. Et c’est drôle car c’est finalement à la sortie de l’album qu’on a reçu des messages de personnes disant « franchement nous avions un peu peur et au final quelle claque ! ».  

SP : Le militantisme que l’on a c’est d’exprimer notre singularité. Nous essayons d’exprimer cela plus qu’autre chose. Nous nous battons contre rien si ce n’est les freins qui empêche chacun de nous de nous exprimer et de nous affirmer comme individualité. 

Quant tu es un artiste, ton rôle c’est de proposer quelque chose, proposer ce que tu es et d’essayer de le pousser à son paroxysme

Quel est votre processus créatif a deux ? Comment s’est construit cet album ?

SP : Il n’y a pas de règles mais il y a quand même un ordre qui revient assez souvent. Nous abordons un thème, une idée, une émotion. Soit on ne se la dit pas, soit on exprime des indices. A ce moment-là je commence à rentrer dans une processus où je deviens ému par cette émotion et où je reste préoccupé par celle-ci jusqu’à ce qu’elle sorte. J’essaie donc de la faire sortir et dès que j’y parviens, Gilles reçoit cette émotion et si cela fonctionne, il va alors écrire dessus. Il va ensuite me renvoyer la balle plusieurs fois jusqu’à atteindre la version finale. Durant tout ce processus, le rôle de Guillaume, notre manager, est d’apporter son recul lorsque nous nous partons trop tous deux dans nos délires artistiques, afin de nous recadrer.

Ces émotions, elles se matérialisent comment ? Ce sont des mots ? Des idées ?

SP : Un mot, une histoire, mais cela peut être aussi une scène de la vie qui va t’émouvoir et qui va générer chez toi une envie de musique.

S : Ça part souvent d’un tableau, comme un peintre ou un photographe. Je pars souvent d’une image d’où me provient un mot, puis deux et ainsi de suite.

Le seul featuring de l’album est avec Isha, qui était d’ailleurs aussi présent sur scène à La Cigale. Pourquoi ce choix ? 

S : C’est une personne que je connais bien et pour qui j’ai eu accès facilement à ce qu’il réalise artistiquement et je dois dire que j’apprécie énormément son travail. Artistiquement et humainement nous adorons Isha et donc cette collaboration était à la fois inattendue tout en étant une évidence. 

©JuPi

Parlons du clip « Clope Sur La Lune » : la prestation scénique d’Isha a bluffé beaucoup de monde…

S : C’était l’objectif qu’il crève l’écran justement. Nous connaissons Isha depuis longtemps, nous connaissons sa personnalité et nous savions aussi qu’il adorait le cinéma et qu’il souhaitait s’y aventurer. La veille du tournage, Guillaume, qui a réalisé le clip, a beaucoup parlé avec lui et lui a alors annoncé qu’il comptait énormément le challenger le lendemain. Ça lui a parlé, il en a ressenti l’envie et par moment il allait même plus loin que ce que Guillaume lui avait demandé. Je pense qu’il va devenir acteur, il en a envie et c’est évident qu’il crève l’écran dans ce clip et nous le savions car nous le connaissons bien. 

Sofiane, dans ce clip tu apparais les yeux bandés. Pourquoi ce choix ?

SP : La raison est simple : peu de temps avant le tournage, j’ai subi une opération des yeux qui m’a temporairement rendu aveugle. Pendant trois jours je ne voyais rien et c’est à ce moment que Guillaume m’annonce que l’on doit tourner ma scène tout de suite afin de respecter les délais que nous nous étions imposés. Il me dit alors qu’il va réécrire mon personnage et qu’à présent j’allais jouer une personnage aux yeux bandés. Donc lors du clip je joue mon propre rôle, je ne voyais rien de ce qu’il se passait et en plus je souffrais énormément car mes yeux me brûlaient. 

Parlez-nous du visuel, magnifique aussi. Comment avez-vous conçu la pochette ? Quelle ambiance vouliez-vous transmettre ?

SP : C’est Adrien Beaujeant qui a réalisé ce graphisme. Adrien m’accompagne énormément, notamment sur mon Instagram. Je lui ai parlé du projet, Gilles a également été sensible à son univers. C’est lui qui a proposé cette création-là, par rapport aux mots clés qu’on lui a donné, aux morceaux de l’album qu’il pouvait déjà écouter, avec cette volonté de proposer quelque chose d’épuré, de minimaliste pour laisser le plus possible la place à l’imaginaire qu’on propose dans l’album.

 

A l’écoute des textes de l’album, on ressent des influences diverses comme Antoine de Saint-Exupéry ou encore Paulo Coelho. Quels sont les auteurs qui vous portent au quotidien ?

S : Antoine de Saint-Exupéry est très clairement une influence. Le Petit Prince est une oeuvre que j’ai depuis tout petit, à l’époque nous l’avions en cassette et je l’écoutais quand je me retrouvais seul chez moi. Je me passais vraiment en boucle l’histoire, c’est encore aujourd’hui mon livre de référence. Pour ce qui est de Coelho, j’ai lu ses œuvres mais j’ai énormément d’autres références dans ces domaines que sont l’alchimie, l’astrologie ou encore la spiritualité. 

Sofiane, sur ta musique, comment arrives-tu à sublimer les textes des artistes avec qui tu travailles ?

SP : Ce qui est en commun, c’est ma manière de ressentir l’autre en émotion puis comment je vais réussir à l’exprimer au piano. Chaque personne dégageant une émotion différente en fonction de la période de vie du moment où je vais collaborer avec eux, cela crée des alchimies et des créations différentes. C’est donc toujours le même processus mais c’est à chaque fois différent comme chacun est unique. 

Qu’attendez-vous des concerts que vous allez proposer autour de cet album ?

SP : Il y a un phénomène nouveau qui est en train de se créer autour de notre concept et on peut le ressentir dès que nous montons sur scène. Comme c’est un nouveau format, le public est nouveau, dans un contexte qui est nouveau pour lui. Là, on parle de places assises alors même que ces auditeurs sont habitués à des salles de rap, et le rap quand tu es habitué aux récitals de piano, c’est aussi un monde très différent. Nous proposons un mélange des deux. C’est nouveau pour tout le monde autour d’un phénomène que tout le monde vit pour la première fois. 

©JuPi

Parlons de quelques titres du projet. « Blade Runner » : l’histoire d’un robot qui est frappé d’humanité, quel est le message que vous avez voulu faire passer sur ce morceau ?

S : Pour moi la métaphore est claire et s’applique à tout ce qui va parler d’êtres qui sont dans un conditionnement particulier et qui un moment, en prennent conscience et veulent sortir de ce conditionnement. Cette vision du robot s’applique à tout le monde. Ma singularité, mon projet, je veux pouvoir m’accomplir. Nous sommes dans un monde très normé et si nous devions retenir une valeur qui aujourd’hui nous unit tous deux, ce serait la liberté. Cette liberté qui te fait aller au bout de ce qui t’anime. 

Si nous devions retenir une valeur qui aujourd’hui nous unit tout deux ça serait la liberté

Le morceau « Écoutez-Moi »: pourquoi avoir voulu terminer le projet sur ce texte si vindicatif ?

S : D’une manière générale dans cet album j’ai voulu m’écarter de ce phénomène de questionnement que l’on retrouve à l’époque dans Abysses, puis dans Masque de Chair, il y a déjà plus de nuances, j’affirme qu’il n’y a pas qu’une réponse et c’est à chacun de nous de les trouver. Petit à petit j’ai pris de la distance, de la hauteur et pour cet album-là le message, c’est de dire que nous pouvons tous nous évader et donc dans chaque titre, on essaie d’amener quelque chose de simple tout en étant dans une belle complexité. Mais il est vrai qu’à la fin j’ai tenu à avoir cette touche-là d’engagement, d’ancrage dans la terre, une forme de cri du cœur. Un jour en résidence, nous débattions de ce sentiment de ne pas être compris, s’est générée alors une émotion que j’ai ensuite laisser dormir, puis le jour où je me suis senti prêt à écrire ce morceau je l’ai donc mis sur le papier. 

En réalité, on peut se dire qu’à la manière de l’albatros de Baudelaire, vous peinez à trouver votre place dans cette société…

S : C’est même pire que ça, c’est-à-dire que les autres non plus ! Nous faisons tous semblant dans nos vies. Ce morceau est donc un cri, un coup de feu ! 

Dans le morceau « Voilier », peux-tu nous dire de qui tu parles ? Il y a beaucoup de spéculation autour de ce texte…

S : J’avais une personne disparue en tête, mais mon exercice de plume était de vouloir laisser l’interprétation ouverte afin que chacun puisse se l’approprier. Je m’étais d’abord dit que j’allais révéler qui était cette personne, mais quand j’ai vu sur YouTube et sur les réseaux toutes les différentes interprétations que se faisaient les gens, j’ai préféré les laisser voyager. 

Sofiane, le morceau « Bataclan » de Medine et son concert dans cette même salle ont été l’objet d’un lynchage médiatique. Comment l’as-tu vécu, toi qui a collaboré sur deux versions de ce titre ? Est-ce un regret de ne pas jouer ce morceau devant le public au Bataclan? 

SP : Medine a apporté beaucoup avec cette action en 2018 et finalement ça fait rejaillir des choses qui sont souvent tues. Même si cela procure aussi beaucoup d’énervement, cela permet de voir la bêtise de média comme BFM, on voit le non-positionnement de certains, l’engagement d’autres, ça créé du bruit et Medine a vraiment eu l’intelligence de ne pas rentrer dans ce débat. J’adore la manière dont il a abordé son hommage, tout en intelligence, sans jamais parler des attentats. Faire autant de bruit alors même que l’artiste n’a même pas évoqué le sujet, cela montre bien qu’il y a un problème quelque part. Le résultat, c’est effectivement que nous ne ferons pas ces deux dates au Bataclan, mais qu’on en a parlé partout et que derrière on va faire le Zénith de Paris. C’est sûr que quand on va jouer le morceau « Bataclan » sur la scène du Zénith, il y aura quelque chose de légendaire. De toute façon, qu’ils le veuillent ou non, nous avons déjà joué ce morceau au Bataclan pour les deux clips, donc ils ont déjà perdu. 

Est-ce qu’une suite est envisageable aujourd’hui à deux ?

SP : Nous avons laissé quelques indices mais nous n’en dirons pas plus pour le moment. Nous allons laisser chacun se faire une idée et nous allons laisser aussi le temps de faire vivre cet album. Nous ne sommes qu’au début de l’aventure mais la porte n’est bien sûr pas fermée. 

Parlez-nous de vos projets à venir hors de ce binôme…

SP : J’ai un album solo à venir avec uniquement des morceaux au piano, puis un second album où là il y aura beaucoup plus de collaborations, et ensuite il y aura pas mal d’autres projets qui sont en cours mais c’est encore trop tôt pour en parler. 

Scylla, le public attend ton projet avec Furaxx…

S : Furaxx c’est mon frangin… J’ai découvert pas mal de choses en faisant cet album donc j’ai encore envie de livrer des choses en solo avant tout. 

Pour conclure, qu’est-ce que vous aimeriez laisser comme message à vos auditeurs avec ce projet ?

SP : Exprimer sa singularité, sa liberté. 

S : Liberté avant tout. Assumer et aller jusqu’au bout. C’est vraiment l’expérience qu’on a vécue et vu les retours que nous recevons nous sommes vraiment heureux d’être allé au bout de cette aventure.

JuPi

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