« Sans Titre 7 » de Grems, l’étincelle qui met le feu aux poudres
https://www.youtube.com/watch?v=_GSwDKcp5dY
Grems soit loué. L’avènement du septième opus est proche. Avant les fêtes, le bruxellois adoptif a dévoilé le visuel de « Fantomas », un morceau produit par le talentueux Nikitch, et n’est PAS apparu dans le clip de « Nappeux », morceau sur lequel il est l’invité de Roméo Elvis. Désormais, il est tant de passer aux choses sérieuses avec « Sans-titre 7 », un teaser brut et spontané sous forme de triple clip. Trois salles, trois ambiances.
Perruque blonde, couvre chef, fer à lisser. Le premier titre « Babybliss » envoie une salve aux clones de PNL en jogging et casquette. « Tu veux la Gwerre, t’auras la Gwerre, » avertit Grems dans un titre éponyme de Praf. Un an après, l’offensive est lancée et les cheveux lissés en prennent encore pour leur grade, le tout sur une instru de Tambour Battant. Rassurons-nous, la formule n’a visiblement pas changé et Grems est toujours en forme. En pleine forme même.
« Ils ont presque la coupe de Kamini
Miroir est devenu addictif
Pires ennemis c’est la calvitie
Pire mauvais goût c’est le Tacchini »Grems — « Babyliss »
Sans transition. Enchaîne avec « Tokup », un titre deep house comme lui seul en a le secret. Grems rappelle ce qui fait sa force : longévité et détachement. Comme d’usage, l’artiste multiplie les pieds de nez à l’industrie et refuse de prendre sa musique au sérieux. Depuis quelques temps, il prend même un malin plaisir à forcer le trait. À la prod, son copain RROBIN, musicien prometteur dont les premiers jets raviront les amoureux de house, glitch et boucles en tous genres.
« Vos considérations, c’est d’la merde, j’refais un Air Max dix ans après […]
Nullement pour remplir mon assiette, j’reste musicalement derrière la scène »Grems — « Tokup »
Suite et fin. Grems conclut avec le skit « Tusay ». Voix pitchée, dépitchée. Français, anglais. Effets phone call, paroles inaudibles. L’artiste casse un ordinateur, démolit son unité centrale, envoie valser le téléphone… Bref, plus rien à foutre. C’est à peine si l’on perçoit un quelconque mix dans tout ce joyeux bordel. Un bordel prémédité sur ses derniers opus, qui mettent déjà en avant la même écriture immédiate et totalement débridée.
L’album Sans Titre 7, prévu pour le 19 janvier, est déjà disponible en précommande. Dix-neuf titres qui laissent présager d’un nouveau cataclysme imminent. Une fois le disque ingéré et recraché, l’artiste nous invite à prendre part à sa folie sur scène le 18 avril au Badaboum. Un concert qui semble bien être l’amorce d’une prochaine tournée. Doigt sur le bouton rouge, Grems est fin prêt à utiliser l’arme atomique. « C’est de la bombe Tusay ».