Planeta Ginga: le festival de Rockin Squat pour les favelas

Planeta Ginga: le festival de Rockin Squat pour les favelas

Il existe des entreprises humaines qui dépassent les frontières, qu’elles soient musicales, culturelles ou encore nationales. Des entreprises qui sont faites pour sortir du cadre, bouger les lignes en tentant d’apporter des jours meilleurs à ceux qui n’ont rien ou si peu. Planeta Ginga fait partie de ces initiatives oeuvrant pour l’amélioration du quotidien des plus démunis et nous propose une exposition événement le 28 mai prochain à la Gaité Lyrique, à Paris.

 

Ce combat de tous les jours, Rockin Squat, membre fondateur du groupe Assassin, l’a engagé il y a bien longtemps. 25 ans de militantisme au travers des textes des albums mythiques du groupe puis au cours de sa carrière solo. Mais depuis quelques années, Rockin Squat semble vouloir passer à la vitesse supérieure. De son Brésil adoptif où il passe le plus clair de son temps, il a décidé de lancer le premier festival cinématographique franco-brésilien nommé Planeta Ginga. Ce dernier se veut un pont entre les deux pays et à pour but de promouvoir des activités artistiques et culturelles auprès d’enfants défavorisés des favelas brésiliennes.

Des artistes des deux pays y participent autour d’ateliers, de projections ou encore de concerts. Durant l’édition 2015, les enfants de ces favelas ont pu ainsi participer à des ateliers autour de la photographie, encadrés notamment par JR, des ateliers graffiti avec le graffeur Nowart, élaborer des courts-métrages ou encore être sensibilisés à la reforestation, sujet majeur dans un pays comme le Brésil. Du côté de la musique, de nombreux artistes ont répondu présent comme Booba coté France ou MC Marechal coté Brésil.

Nous grandissons chaque année et partageons nos expériences pour que « favela » rime avec futur et perspective positive.

Planeta Ginga

244_RioBaileFunk_#216

Pour préparer au mieux l’édition 2016, Planeta Ginga s’installe le temps d’une journée à la Gaité Lyrique (Paris 3e) le samedi 28 mai à l’occasion d’une exposition et vente de photos au profit du festival. Nous avons posé quelques questions à l’organisation pour faire le point sur cet événement ainsi que sur le festival à venir. Entretien.

Pouvez-vous nous dire combien d’œuvres seront visibles durant l’exposition et à la vente ?

Il y a 40 photos à vendre de 4 photographes différents, Christophe Simon et Vincent Rosenblatt qui sont les deux principaux avec le plus grand nombre de photos en exposition. Louis Perrin et Alfredo Galvao-Lucas qui nous ont aussi donné gracieusement les droits de quelques photos à eux. Tous ont un rapport étroit avec notre festival et sont des proches de nos équipes.

A quel prix peut-on espérer repartir avec une des œuvres exposées ? 

Pour Paris, les photos sont vendues entre 300 € et 400 € selon le format et le papier. Chaque photo est numérotée, signée et vendue avec une reconnaissance d’authenticité.100% des bénéfices des ventes sont pour aider à financer une partie de la 3ème édition du Planeta Ginga Film Festival.

Les visiteurs auront-ils la possibilité d’échanger avec les photographes ?

Les photographes ne seront malheureusement pas là car ils habitent tous à Rio de Janeiro, mais les responsables du Planeta Ginga Film Festival seront là et bien sûr disponibles à communiquer avec le public.

Y aura-t-il des animations à attendre pendant la journée d’exposition ?

Non mais l’exposition a lieu le même jour et au même endroit que le concert « Peur d’une race 2.0 » du groupe Assassin qui débutera à 20h. L’entrée de l’exposition est gratuite.

Pouvez-vous nous exposer les projets qui seront ainsi financés ?

Cette vente aide à financer les ateliers pour les enfants et les adolescents autour de notre festival. Ces ateliers sont dans des domaines variés comme la sculpture, la photographie, le cinéma, le dessin ou la reforestation. Accompagnés de professeurs et de professionnels ils permettent de familiariser les enfants à des domaines d’art qui ne sont pas du tout présents dans les quartiers où le festival s’installe et ouvrent des perspectives pour que le futur de ces jeunes ne rime pas qu’avec exclusion, trafic, échec ou meurtre au quotidien.

Prévoyez-vous d’autres projets en France afin de récupérer des fonds ?

En France pour le moment non, mais l’exposition Planeta Ginga Film Festival après Paris va s’installer à Rio de Janeiro en août pendant les JO 2016, puis en septembre à São Paulo et en octobre à New York.

Où en est la préparation de la troisième édition du festival ?

On y travaille assidument, elle aura lieu les 3 & 4 décembre prochains au complexo da Penha-Alemão à Rio de Janeiro, une favela très difficile avec une histoire très lourde entre les trafiquants et la police militaire. C’est une des communautés les plus grandes de la ville, un endroit qui a vraiment besoin qu’un festival culturel comme le nôtre s’y installe pour ramener une bouffée d’oxygène le temps d’un événement.

De nouveaux partenaires ont-ils été trouvés cette année ?

Oui il y a de plus en plus des gens qui nous suivent sur notre événement. C’est la 3ème édition, nous avons fait nos preuves et la qualité et la sécurité sont au rendez-vous. Cette année nous comptons être encore plus épaulés que les deux premières années. Nous grandissons chaque année et partageons nos expériences pour que « favela » rime avec futur et perspective positive.

Merci à Planeta Ginga Film Festival d’avoir accepté de se rendre disponible pour échanger autour de cette exposition qui débutera à 16h00 le 28 mai 2016, à La Gaité Lyrique, 3bis Rue Papin, 75003 Paris. L’entrée est libre. L’événement sera suivi du concert du groupe Assassin « Peur d’une Race » avec un mapping à 360° dans toute la salle. Le concert s’inscrit dans le cadre du festival Paris Hip-Hop 2016 dont The BackPackerz est partenaire. Réservez dès à présent vos places sur le site du festival

Crédits photos: Christophe Simon,Vincent Rosenblatt.