Mais comment présenter Curren$y ? Une question pas facile tant la carrière du rappeur fut longue, chaotique, pour en arriver à un confort inespéré. Aujourd’hui maître de son speedboat, le rappeur de la Louisiane parcourt les ports avec fluidité, assurance et qualité. Sous le giron de Master P à ses débuts puis signé sur le label Young Money de Lil Wayne, Spitta a longtemps expérimenté la pression des gros labels. Il aurait même pu se noyer si un certain Wiz Khalifa n’avait pas repêché sa carcasse pleine de talent et d’authenticité. Ainsi, Curren$y est revenu sur terre puis s’est envolé dans les confins de vapeurs verdâtres.
De projets en projets, le rider s’est immiscé hors de l’underground tout en gardant son éthique et en développant une fan-base fidèle. Respecté par tout le game, Curren$y est également devenu un spécialiste des projets en commun en passant de Harry Fraud à l’inévitable DJ Fresh. Il était temps pour BACKPACKERZ d’établir une sélection des douceurs musicales de Spitta. Et n’oubliez pas, “jet life to the next life” forever !
Que de nostalgie à l’écoute de ce projet commun entre Wiz Khalifa et Curren$y. Né pour devenir une superstar, Wiz présentait pourtant de multiples caractéristiques propres à Spitta à ses débuts. Cette mixtape, placée sous le giron de la marijuana, en était la preuve ultime. Les deux junkies montrait une complémentarité remarquable avec les classiques refrains de Wiz et les marmonnements de Curren$y. On était alors propulsé dans une ambiance planante, qui s’immisçait autant dans des sonorités soul que trap. Une manière unique de célébrer la weed au sein du rap.
Nommé parmi les prestigieux rookies du magazine XXL à la suite de ses performances en 2009, Spitta s’entoure rapidement de grands producteurs pour définitivement propulser sa carrière. C’est à bord d’un avion de chasse que débarque le rappeur en 2010, accompagné d’un co-pilote de renom : Ski Beatz. Ensemble, les deux chasseurs introduisent un univers luxuriant entre boom bap moderne et rock progressif. On suit alors les pas d’un grandiose Curren$y, en pleine recherche de sa destinée. Le projet marquera ainsi par son côté “profite de la vie” avec une ambiance détendue et motivatrice.
C’est peu de temps après que le duo fera son retour pour un deuxième volet de la série Pilot Talk. Cette fois, ce n’est plus de la verte mais de la purple qu’inhale Spitta afin de livrer son peut-être plus grand album. Ce deuxième volet est un bijou par ses productions toujours plus luxuriantes. On y retrouve Andretti sous différentes formes, en passant de ses confessions sur « Silence » à ses mœurs ambitieuses avec « Highed Up ». Mais c’est surtout le début de la célébrité qui dirige l’album avec le côté rockstar de « A Gee » et le monumentale « Famous », un classique de ses classiques.
Productif, comme à son habitude, Spitta revient en 2011 avec un cinquième album. Référence au film Weekend At Bernie’s, une comédie racontant l’histoire de jeunes assureurs en quête de succès, cet opus est un des plus savoureux projets de Curren$y. C’est Monsta Beatz, beatmaker Louisianais, qui va produire ce vaporeux projet. Plus électronique et moins expérimentale, le duo forge ainsi un projet typique de Curren$y, poudré par les superbes « #jetsgo » et « What’s That ».
Pilier du rap East Coast, Statik Selektah quitte pourtant de plus en plus son territoire à la fin des années 2010. C’est sur un circuit GT de la Louisiane qu’atterrit le producteur avec son pack de prods, décidé à explorer davantage la magie de la diversité américaine. Curren$y l’accueille, champagne à la main et livre performances sur performances. Jamais la luxuriante vie de Spitta ne s’était autant mieux exprimée que sur des morceaux comme « Forever » et « Nothin Less ». Statik livre un remarquable boulot avec une “chillitude” à son summum et Curren$y se laisse griser pour un rendu fantastique.
Le projet le plus sombre de Spitta. Accompagné par Freddie Gibbs et The Alchemist, cette collaboration fut très attendue et également bien accueillie. Habitué à glisser sur des vagues avec Wiz, Curren$y se montre cette fois sec, aigri pour former une excellente association avec la froideur de Freddie. The Alchemist complète le trio avec son talent indéniable. On est littéralement transporté dans des ambiances surréalistes. Du retour de soirée mélancolique sur « Saturday Night Special » au désert morbide de « Tapatio », le trio crée un univers mafiosi à l’américaine, grandiose et terrifiant à la fois.
Il fallait bien y passer un jour. En 2020, le mythique promoteur de la Bay Area DJ Fresh accueillit enfin Curren$y. Une consécration pour ce dernier et un bon coup à prendre pour le DJ. Les deux lurons nous ont alors convié dans un show loufoque, bercé par un Curren$y toujours autant détendu. On se sent décontenancé à l’écoute de « Round 3 Times », qui semble avoir été conçu pour prolonger une nuit jusqu’à l’éternité. Mais on prend également le temps de réfléchir à ses actes avec « Remember The Time ». Ce Tonite Show nous laisse sur un sentiment de bonheur exquis, une sensation d’avoir vécu une soirée unique.
Sorti en tant qu’EP, ce projet de Spitta est déjà explicite par son titre. Curren$y nous convie pour une énième ride, un énième moment de satisfaction, grâce à un enchaînement de cinq morceaux frôlant la perfection. On est introduit par « Cars » qui instaure une ambiance californienne planante. La route se poursuit avec « Do It For a G », sorte d’allégorie d’une fête au champagne. On s’arrête ensuite à « 100 Spokes », morceau langoureux et quelque peu mélancolique. C’est « Fully Loaded » qui conclut l’EP par une association réussi avec Ty Dolla Sign. Un petit bijou de 15 minutes.
Sacré Harry Fraud. Déjà à l’origine des carrières de French Montana et Max B, le New-Yorkais est aussi un contemporain de Curren$y depuis déjà 10 ans. L’année 2018 voit débarquer les deux amis sur des speedboats, dans un endroit paradisiaque nommé The Marina. Ainsi, Spitta va exprimer son goût de la belle vie comme nulle part auparavant avec des productions toujours plus recherchées de la part de Fraud. On retrouve l’aspect rockstar de Pilot Talk mais aussi un sentiment de fraîcheur pour Curren$y qui s’oriente vers des sonorités plus froides. Sûrement l’un des meilleurs projets communs du Louisianais.
Les débuts du duo Fraud & Curren$y ne se sont pas fait dans la demi-mesure. C’est avec un EP de 5 titres que nous nous enfonçons un peu plus dans l’univers de Spitta en 2012. L’ambiance est intense, voire chaotique. On pénètre dans une course contre la montre avec « Leaving The Dock », on se croit dans GTA Vice City avec « W.O.H » et on célèbre son lifestyle sur « Biscayne Bay ». C’est un grand Harry Fraud qui accompagne Andretti dans sa quête d’ivresse. Encore un bijou à conserver dans sa playlist pour l’éternité.
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