Naë n’est pas une nouvelle venue, elle qui a déjà sorti un premier EP en anglais il y a quelques années, a décidé de se réinventer en français cette fois. Un premier titre intitulé “Flamme” lui permet de remettre le pied à l’étrier puis tout s’enchaîne très vite : “J’ai déjà eu un bon parcours en indépendant sur Bordeaux avec un label que j’ai monté et sur lequel est sorti mon premier EP en anglais. Lorsque j’ai signé en major, j’avais déjà des morceaux de côté et lorsque le Covid et le confinement sont arrivés, j’ai continué à énormément composer et écrire, j’avais besoin de m’enfermer dans ma bulle pour éviter le climat anxiogène qu’on a tous vécu. Il fut alors temps de se poser la question de ce qu’on allait sortir et sous quel format, j’ai donc pioché les titres qui offraient à la fois une certaine cohérence mais qui pris individuellement avait du sens. Il y a également des titres que je n’ai pas sorti sur l’EP volontairement pour les garder pour l’album car ce sont des titres forts.”
Sa très belle cover, réalisée par sa photographe Chloé Rose, illustre parfaitement le titre du projet. On y retrouve l’artiste dans un jeu de miroir simple et poétique. Naë nous en conte la genèse : “Le titre m’est venu il y a trois ans, au-delà de l’EP c’est un terme qui me défini dans ma globalité, je suis multiple à la fois dans mes personnalités, mes humeurs, mes influences, mes envies. Toute cette complexité là c’est un peu un bouclier qui me protège à la fois sur le plan professionnel, notamment face aux médias et ainsi ne pas rentrer dans la case qu’ils souhaitent m’attribuer, mais humainement aussi, où je m’affranchis de tous les diktats que la société veut t’imposer. Sur la cover, j’avais l’envie du miroir, d’avoir un truc brut, accessible, sans prétention. J’ai contacté Chloé qui est ma photographe aussi bien pour mes covers que sur scène, et nous avons pensé cette scène dans un studio photo avec des miroirs qu’on a achetés juste avant. J’ai trouvé ça bien car cette photo est sans prétention, elle parle d’elle-même, elle est à mon image.”
Cette cover a donc été réalisée par la jeune photographe Chloé Rose, une rencontre déterminante dans l’identité visuelle de Naë. Depuis quelques années maintenant, l’artiste offre à Naë une superbe esthétique rétro collant parfaitement à l’univers musical de la chanteuse. Naë nous raconte leur rencontre : “J’ai rencontré Chloé il y a trois ans à un showcase de Nemir, je la voyais devant la scène, j’ai trouvé qu’elle dégageait quelque chose, elle m’a parlé photo et on a directement accroché. On a testé des premiers shootings ensemble et depuis c’est devenu ma photographe officielle. J’ai beaucoup de mal avec la photo, je n’aime jamais le rendu que je donne en image et il n’y a vraiment qu’elle qui arrive à me faire sentir moi sur les photos. On travaille vraiment en échange ensemble.”
Sa musique, Naë l’appréhende toujours de la même manière, simplement, chez elle devant son clavier: “Je pose les accords puis je topline instinctivement dessus. Une fois que j’ai cette base, je pars en studio avec mes équipes qui sont là pour pousser chaque titre jusqu’au bout”. Ayant reçu une formation musicale très jeune, Naë est bien entendu très à l’aise avec la musique et cherche aujourd’hui à se perfectionner sur les logiciels pour gagner en autonomie : “Jusqu’à présent j’étais limitée par l’utilisation des logiciels d’enregistrement même si je peux maquetter. Plus le temps passe, plus je me séniorise, j’arrive de mieux en mieux à communiquer avec eux, avoir le bon vocabulaire, le but étant de pouvoir m’enregistrer de A à Z seule et à terme choisir de taffer avec tel ou tel ingé pour aller chercher telle ou telle sonorité.”
Son père, musicien amateur qui aurait souhaité faire carrière, vit aujourd’hui ce rêve grâce à sa fille. Après avoir été en retrait dans un premier temps, ce dernier s’investit aujourd’hui aux côtés de Naë : “J’ai eu pas mal d’années de mise à distance où j’ai voulu faire ma propre courbe d’expérience, mes propres erreurs. Ce n’est que très récemment que j’ai eu une grosse discussion avec mon père où j’ai pu évoquer mes erreurs dans le métier et depuis, progressivement, je commence à lui faire confiance et il occupe de plus en plus de place dans ma musique. C’est très délicat la famille dans la musique mais là ça se fait de manière saine, il va même bosser les guitares sur mon album et j’en suis ravie.”
Naë a su instaurer avec son public une intimité touchante, communicant énormément via Instagram, elle n’hésite pas à présenter ses compositions à son public en demandant des retours. L’artiste se présente toujours en vidéo chez elle, sur son lit ou canapé, sans superficialité, juste de la musique : “C’est une manière de tester des compos et voir si cela plait. Instagram c’est aussi pour moi une manière thérapeutique de lâcher prise, le fait de me filmer chez moi en pyjama, pas maquillée, m’apporte de l’apaisement, de me dire que je suis moi-même, que je m’accepte comme je suis. De ne pas toujours avoir une maîtrise sur mon image, c’est vraiment bénéfique pour moi.”
J’ai envie de davantage mélanger Naë et Annaëlle, j’ai ce besoin de sincérité
Ce qui frappe en suivant Naë sur les réseaux justement, c’est l’humour et l’autodérision dont elle fait preuve. Une attitude qui tranche avec sa musique, beaucoup plus sérieuse, ne laissant aucune place à l’humour dans ses textes comme on pourrait pourtant s’y attendre : “C’est cohérent avec le titre de mon EP qui s’appelle Nombreuse. Dans la vie de tous les jours je vais être très exubérante, avec beaucoup d’auto-dérision. Donc les gens s’attendent à retrouver cela dans ma musique. Mais pour moi, la musique de Naë et Annaëlle c’est deux choses différentes. Ma musique, je la prends très au sérieux, elle m’a sauvé la vie plus d’une fois, c’est donc un aspect de moi très sérieux. Il y a des chanteuses qui sont dans l’autodérision et tant mieux mais pour ma part je veux vraiment qu’on prenne ma musique au sérieux, c’est une histoire de parcours, c’est tout ce que j’ai, je n’ai pas eu de plan B. C’est donc important pour moi que lorsque tu écoutes ma musique tu prennes au sérieux mon art, même si dans les à côté, la scène, l’image, je vais pouvoir me faire plaisir et apporter un peu plus de légèreté.”
La scène, Naë a eu la chance d’en faire beaucoup, notamment en faisant les premières parties de Chilla, Dinos ou encore Eddy de Pretto durant leur tournée. Une dynamique positive pour la jeune chanteuse qui fut stoppée nette avec la pandémie. Cet amour de la scène se retrouve alors mis à mal par cette période d’abstinence forcée mais l’artiste profite néanmoins de la période pour composer. Naë témoigne : “Du fait du covid, à titre perso l’absence de scène m’a beaucoup affectée car je me nourris vraiment du live. A l’inverse, cela m’a permis de me recentrer sur mes compositions et d’avancer sur ma musique. Mais tout ceci à créé un décalage car aujourd’hui j’ai un projet à défendre mais pas encore vraiment de dates pour le jouer donc on travaille précisément sur ce point pour faire accélérer les choses et normalement à l’automne on devrait avoir mes premières propres dates. Tous mes titres sont pensés pour la scène, je les conçois en pensant à cette finalité.”
Sur les thèmes abordés, l’amour et tout ce qui en découle dont la déception, la trahison, sont omniprésents tout au long de son EP, avec toujours ce travail introspectif touchant : “Je parle toujours de moi, mais on sent que j’ai mûri, que je me suis forgée, je n’ai plus les mêmes attentes, mon moi se suffit à lui même, je n’ai plus besoin autant des autres pour avancer qu’avant. Ce qui ne m’empêche pas d’avoir toujours besoin de l’amour pour avancer. Je voulais montrer que rien n’était fixé dans la vie, tout est en constante évolution.”
Un travail d’écriture que Naë a partagé avec Jérôme Attal, célèbre écrivain et parolier, qui a accompagné la chanteuse dans son processus créatif. Une expérience dont Naë ressort grandie : “Cet EP regroupe les premières idées arrêtées que j’assume. Tous les titres ont été coécrits par Jérôme Attal pour ce projet mais pour la suite je vais vraiment écrire toute seule chaque titre pour gagner en spontanéité. Jérôme c’est une rencontre humaine importante, c’est une personne avec énormément d’expérience en tant que parolier et à l’époque de la conception de cet EP je n’avais pas encore assez de recul sur ce que je vivais pour mettre des mots dessus donc c’était bien d’avoir un miroir en face de moi pour synthétiser tout cela. Autant la compo que l’écriture se sont faites en studio, c’est du 50/50 sur tous les aspects de mon EP avec mon équipe.”
Après avoir assuré la première partie de Chilla sur sa tournée, cette dernière la convie à son Planète rap. Une expérience inédite pour la chanteuse qui n’est pas habituée à l’exercice. Au final, Naë délivrera une prestation remarquée, au milieu de toutes ces rappeuses, offrant à tous, la douceur de sa musique. Naë revient pour nous sur ce souvenir : “J’ai d’abord longuement hésité à y aller mais comme tout dans la vie, je finis toujours par faire les choses. C’était agréable, je voyais autour de moi que des meufs qui kickaient, j’étais aussi spectatrice donc c’était une super expérience.”
Ces femmes dans le rap justement, Naë les observe, voyant leur évolution récente d’un bon œil, elles qui peuvent aujourd’hui s’exprimer comme elles le désirent et militent pour davantage d’égalité homme-femme. Naë est d’ailleurs très sensible au sujet de la condition féminine sans pour autant tomber dans le militantisme. Comme dans sa musique, son message est ici savamment dosé. Elle nous explique ce qui la motive aujourd’hui à s’exprimer sur le sujet : “Le féminisme est une notion qui ne me parlait pas il y a encore six mois. Je ne savais pas où me situer, je n’avais pas le sentiment jusqu’alors d’avoir été victime de ce rapport aux hommes. Puis il y a peu j’ai eu un gros électrochoc qui m’a fait réaliser que j’avais été énormément victime de ma condition de femme et que jusqu’alors j’étais dans le déni. En réalité, j’ai toujours avancé dans l’urgence et je n’ai donc jamais pris le temps de vivre mes traumatismes. J’ai donc pris une vague d’un coup qui m’a d’abord fait ressentir de la colère. C’est aujourd’hui une casquette que je veux avoir, l’incarner dans ma musique, sans pour autant en faire quelque chose d’omniprésent. Dans un studio par exemple, je dois pouvoir m’imposer, prendre la souris, diriger les choses. C’est très intérieur, il y a une grosse équipe de meufs qui incarnent déjà le truc, mais je ne veux pas qu’on retienne ça de ma musique. Ce que je veux que les gens retiennent avant tout c’est l’émotion que j’arrive à transmettre.”
La chanteuse porte sur l’évolution récente du rap féminin un regard plein de lucidité une fois encore : “Quand je pense à Madonna, déjà à l’époque elle parlait ouvertement de sexualité. Dans le rap, il y a ce problème d’ego. Aujourd’hui, c’est intéressant de voir comment ces femmes incarnent cet ego en arrivant au même rang que les hommes tout en étant aussi crédibles et légitimes, c’est une sacrée étape de franchie même si j’estime que la finalité derrière tout ça c’est de ne même plus à avoir à aborder ce genre de sujet, ni en musique ni en interview donc on a encore du chemin à parcourir.”
Dernièrement, l’actualité autour du rap a tristement porté sur certaines agressions, certains harcèlements faits par quelques artistes. Sur ce sujet, Naë délivre une analyse assez dure mais hélas réaliste de la situation actuelle : “On a l’impression qu’il y a plus d’agressions qu’avant, je pense juste que la parole se libère et qu’il y en a toujours eu autant. Quand j’ouvre les réseaux et que je vois qu’il y a encore des mecs qui vont harceler une nana en bas de chez elle car elle ne lui répond pas au téléphone je me dis qu’il y a encore du boulot. Moi-même en tant que femme j’ai longtemps été effacée, très loin de moi et je n’avais plus de regards sur moi dans la rue. Lorsque je suis redevenue plus féminine, mes cheveux sont redevenus bouclés etc, j’avais oublié qu’on me regarde tout le temps et en réalité c’est insupportable. Le fait d’avoir à me demander chaque jour comment je vais rentrer du studio, si je dois prendre un taxi ou les transports, ça en dit long sur le chemin qu’on a encore à parcourir.”
Je veux vraiment qu’on prenne ma musique au sérieux, c’est une histoire de parcours, c’est tout ce que j’ai, je n’ai pas eu de plan B
Naë fut elle-même victime de harcèlement durant ses années collèges comme elle le déclarait récemment sur Instagram dans une story touchante : “C’est la première fois de ma vie que j’aborde un truc vraiment personnel sur les réseaux sociaux. J’ai eu besoin de le faire et j’ai eu une vague de messages de reconnaissances, de témoignages de personnes ayant vécu les mêmes choses que moi et ça m’a beaucoup touché, ça m’a donné envie de parler encore plus de moi. Tout ce que Annaëlle a traversé, je ne les ai pas vraiment intégré et j’arrive à un moment dans ma musique où j’ai envie de davantage mélanger Naë et Annaëlle, j’ai ce besoin de sincérité, que je retranscris aussi bien dans mes textes que sur les réseaux. C’est bien entendu aussi une thérapie, qui a un impact à la fois sur moi mais sur mon public. Je trouvais jusqu’alors cela très prétentieux mais aujourd’hui j’ai un peu moins de mal à l’accepter. Mais toujours sans prétention.”
Parmi les rencontres importantes que Naë a pu faire, il y en a une, particulière, qui lui a permis de sauter à pieds joints dans le rap. Diabi, producteur notamment pour Nekfeu, la contacte un jour sur Insta lui demandant l’autorisation de sampler pour un projet “secret” un de ces titres postés sur le réseau. Ce projet secret, c’est le futur album de Nekfeu Les Etoiles Vagabondes et le morceau en question deviendra le célèbre “Elle Pleut” en featuring avec Nemir. Naë se remémore avec nous cette rencontre : “Diabi est assez direct. Sur ce premier contact il me dit rapidement qu’il veut sampler mon morceau et qu’il souhaite que je lui envoie une version studio de l’instru. Je ne sais pas alors qui il est ni pour qui il travaille. C’est en échangeant un peu plus avec lui qu’il m’annonce que c’est pour un projet confidentiel sur lequel il bosse pour Nekfeu. Je n’ai aucune info supplémentaire à ce stade puis, quelques temps après, il m’invite en studio à Paris où je fais la rencontre de Diabi et de Nekfeu. Après quelques échanges, Diabi lance l’instru de “Elle Pleut” et là je suis sans voix, le résultat est superbe mais je ne réalise pas plus que cela à ce moment l’impact du projet et de ce titre.”
Naë garde cependant la tête sur les épaules, être en studio avec Nekfeu ne lui fait pas perdre sa lucidité et son sérieux dans sa musique : “Je reste focus sur ma musique, en ayant bien en tête de pouvoir m’imposer dans ce milieu rap en tant que femme, en évitant ces clichés pénibles qui collent au rap comme par exemple que telle ou telle nana en est là où elle en est grâce à son physique ou parce qu’elle a couché. J’avais peur de cela, je voulais arriver en studio, faire le titre et repartir de suite, je ne voulais même pas instaurer une forme d’amitié. Le fait aussi que j’ai dû garder le secret sur le projet a désamorcé l’excitation que j’avais autour de cette participation.”
Le titre “Elle Pleut” n’est pas le seul titre sur lequel la chanteuse à contribué sur cet album. En effet, durant ces sessions studios avec Diabi, le producteur en profite pour la laisser s’exprimer, enregistrer des claviers et des voix : “A côté de “Elle Pleut”, Diabi me fait participer à “De Mon Mieux” et “Koala Mouillé”, ils m’ont donné énormément d’espace, m’ont laissé enregistrer des voix, poser des claviers. Nekfeu dormait sur le canapé, je faisais ma vie dans le studio en toute autonomie. C’est seulement deux mois avant la sortie de l’album que j’ai appris ce qui allait être retenu en prenant des news auprès de Diabi, c’est là que j’apprends que Nemir est sur le titre par exemple.”
Une participation importante donc, pour Naë qui ne réalise pas pour autant la portée de son travail. Ce n’est qu’au moment de la sortie qu’elle captera la force de ce projet et l’impact de sa participation: “ C’est le jour de la projection du film que j’ai réalisé en entendant des extraits sonores de mon travail dans le film. J’ai été très fière surtout d’avoir fait le truc d’une manière raisonnée, avec beaucoup de calme et de sérénité. Suite à cela, j’ai eu un moment d’attente, où je me suis dit que beaucoup de choses allaient se débloquer suite à cette collaboration. J’ai compris qu’il ne fallait rien en attendre mais plutôt capitaliser sur cette expérience pour mieux avancer, progresser. Les gens peuvent t’accompagner, mais tu n’as besoin de personne pour avancer, la clé est dans chacun de soi.”
Parmi les sons enregistrés durant ces sessions studios, nous retrouverons plus tard Naë sur le titre “Ce Soir”, initialement prévu sur l’album de Nekfeu mais que Doums négociera finalement sur son EP. La encore, le sens de la mélodie de l’artiste s’exprime de la meilleure des manières sur ce titre fort entre Nekfeu et Doums. Cette composition avait également été postée par Naë sur les réseaux et repérée par Diabi, ce dernier voulu en faire un titre en utilisant le sample et la voix de la chanteuse.
Continuer de composer pour le rap, Naë souhaite le faire de manière régulière tout comme dans tout autre style de musique. Elle poursuit déjà l’aventure puisqu’on la retrouve sur le nouveau projet de Primero sur le titre “Mauvais Endroit” : “Comme pour Diabi, il a identifié un son à moi sur les réseaux, je suis allé en studio avec lui, j’ai rejoué le morceau, on a fait une session live avec d’autres musiciens. C’était vraiment une superbe expérience. Je pense en effet que l’expérience Nekfeu m’a débloqué cette casquette de productrice sur laquelle j’ai vraiment envie de surfer et j’ai vraiment envie de développer cet aspect de mon travail.”
Sur son EP, Naë s’entoure de deux producteurs très orientés rap avec Mem’s (Booba, Nekfeu, Lous & The Yakuza) et Holomobb (Niska, Aloïse Sauvage). Naë nous explique comment ces deux producteurs l’ont accompagné sur son projet : “C’est avec Théo, mon directeur artistique, qu’on est allé vers ces deux producteurs. Ce fut une super expérience, ils n’ont pas du tout la même manière de travailler que moi. Ce sont de vrais producteurs donc ils sont focus uniquement sur la musique, les arrangements. En une journée, on peut boucler deux titres, les mixer…On est parti de mes accords piano et les arrangements se sont faits autour de cela. Ce ne sont que des co-prods. Sur mon album à venir, ça sera différent, je viens d’écrire sur une instru dont je n’ai pas composé une note.”
Naë n’a donc pas fini de dévoiler l’étendue de son talent, tant en tant que compositeur qu’interprète. Une générosité, mais surtout un sérieux dans son travail qui lui permettent d’atteindre un nouveau statut. Les artistes ne s’y trompent pas et viennent à présent toquer à sa porte afin de pouvoir bénéficier de sa sensibilité créative. Nul doute que Naë continuera de faire énormément parler d’elle pour la suite. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
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