Si l’année 2020 a bien évidemment été écrasée par la crise sanitaire mondiale du Covid-19 avec une toute nouvelle façon « de vivre avec ce virus » (masques, confinement, distanciation sociale…), d’autres moments forts ont aussi marqué ces 12 derniers mois.
Tout d’abord, l’élection Américaine a encore été une nouvelle fois le théâtre de divisions inquiétantes sur fond de mouvement Black Lives Matter en réponse aux violences policières et aux racismes récurrents. Puis, les importants feux de forêt ont ravagé et détruit une bonne partie de la faune en Australie, mais également en Californie avec une recrudescence qui ne cesse de croître année après année. Et enfin, parmi les nombreuses célébrités qui nous ont quitté cette année, comment ne pas évoquer le décès tragique de Kobe Bryant pour conclure cette rétrospective plutôt sombre… Retour donc sur tous ces événements à travers 10 thèmes et 20 pochettes qui vous sont présentées sous forme de diptyques imagés.
Virus rime souvent avec vaccin. Et quand la pandémie touche le monde entier, l’enjeu et l’attente prennent une ampleur considérable. Ces pochettes des projets Viral de Caskey et State of Emergency de Money Man incarnent parfaitement les deux mots certainement les plus prononcés lors de cette année 2020.
A jamais comme le signe distinctif de cette année, le port du masque symbolise le mieux cette lutte contre le virus. Avec les représentations visuelles de leurs albums Blame It On Baby et ELE 2 : The Wrath of God, DaBaby et Busta Rhymes ont repris à la lettre les consignes sanitaires « port du masque obligatoire ».
Coincé pendant plusieurs semaines consécutives dans leur lieu de résidence, une bonne partie de la population mondiale a pu se familiariser avec le mot confinement lors de cette année sans fin… La pochette de l’album It Was Good Until It Wasn’t de Kehlani est une juste représentation du manque d’interaction sociale lors de cette période, quand celle du projet Shrines de Armand Hammer (Billy Woods & Elucid) nous montre à quel point certains se sont rapidement sentis comme des animaux en cage.
Direction à présent la sphère R&B/Soul pour illustrer au mieux la distanciation physique imposée à tous pour combattre la propagation du virus. Le canapé XXL présent sur la cover Yellockdown Project des deux frères Belges YellowStraps est un très bon moyen pour respecter un certain éloignement, tandis que la pochette du 2 METRES APART de la chanteuse Britannique Etta Bond rappelle de façon romantique que cette distance conseillée correspond à deux longueurs de bras.
Que serait une épidémie mondiale sans ses théories du complot et sa crise financière ? Incarné par les illustrations des projets Big Conspiracy de J-Hus et Capital Gains de Willie The Kid, ces deux mots sont souvent associés dans des débats à n’en plus finir qui pullulent sur le net et les réseaux sociaux comme un virus…
La mort atroce de George Floyd sous le genou d’un policier de Minneapolis le 25 mai dernier a été le point de départ d’un mouvement de contestation de grande ampleur qui a commencé aux USA pour se propager ensuite un peu partout dans le monde. Les violences policières (physiques et verbales) sont devenues le quotidien de beaucoup d’Afro-Américains avec une banalisation inquiétante représentée par ces pochettes choques des projets Amerikkka Don’t Love Us de Mistah F.A.B. & The Mekanix et PTSD de G Herbo. Un mal également bien Français comme nous le rappelle régulièrement l’actualité de notre pays…
Derrière les violences policières est né le mouvement Black Lives Matter, une réponse organisée qui n’a cessé de prendre une place importante dans le paysage médiatique mondial. Les magnifiques covers du A Beautiful Revolution Pt. 1 de Common et cette bulle de survie du Stay The pHuck Out My Bubble d’Azizi Gibson sont des représentations visuelles très fortes, chacune dans leur style.
Avec le taux de participation le plus élevé depuis plus de 100 ans, l’élection Américaine 2020 a scindé en deux l’Amérique dirigé pendant 4 ans par Trump et celle qui voulait rapidement tourner la page. Pour aborder ce thème, avec une certaine subjectivité assumée, un seul artiste nous a suffit avec J. Sands (du duo Lone Catalysts). En septembre et en novembre, le rappeur engagé de l’Ohio a sorti coup sur coup deux projets aux titres vraiment explicites.
Près de trois milliards d’animaux ont été tués ou déplacés par les feux de forêt qui ont ravagé l’Australie entre l’année 2019 et 2020. L’une des pires catastrophes de l’histoire moderne pour la faune. Des événements inquiétants, certes moindre, qui ont aussi fait rage en Californie avec ce ciel apocalyptique immortalisé par la pochette du projet Burnout 4 du duo LNDN DRGS. L’insouciance affichée de Woodie Smalls sur sa cover est peut-être également très symbolique d’un changement climatique qui, lui, ne perd visiblement pas de temps pour avancer…
Comment ne pas penser à Kobe Bryant pour boucler cette année 2020… Avec le sacre des Lakers en octobre dernier, sa franchise de toujours lui a rendu le meilleur des hommages après son décès tragique le 26 janvier. Adversaire en finale en 2008 et 2010 lorsque Rajon Rondo jouait pour les Celtics de Boston, la symbolique est également très forte de voir un ancien adversaire aidé à ramener ce titre à Los Angeles. A gauche, la pochette du The Last Ones To Three Peat 2 de DirtyDiggs, et à droite, le projet Playoff Rondo de Pro Dillinger.
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