BACKPACKERZ

Pouvant se targuer de partager de multiples points commun avec Ol’ Dirty Bastard, sa voix rauque, son flow pesant ponctué de nombreuses onomatopées ainsi que la folie de son univers, KVKA est un artiste néo-zélandais puisant son inspiration dans le rap old school new-yorkais.

Habitué à nous balancer des morceaux tranchants sur des prods aux basses lourdes et sombres, dépoussiérant le rap des artistes comme MF Doom ou encore Quasimoto, le jeune océanien nous envoie son deuxième album : Wavey McGradey.

A l’instar de ses précédents projets, KVKA flirte avec la puissance et la percussion pour nous offrir un projet énergique et captivant. Seule différence, l’univers proposé ici est bien plus ancré dans son temps et effectue la navette entre sonorités new-yorkaises et d’autres plus actuelles orientées trap. On peut également y entendre le rappeur s’essayer avec réussite au flow chanté/autotuné comme sur des morceaux du style de « Drip » ou encore « Off The Lot » qui viennent donner un charme supplémentaire à un album bien ficelé.

Entouré de son crew, le très jeune artiste de seulement 18 ans fracasse chaque intru de son flow incisif ne se laissant ainsi jamais dominé par la puissance qu’elles dégagent. Sur « Freddy Skit », KVKA met à l’honneur ses origines anglaises en claquant un titre au léger parfum de grime. Après une longue et très peu passionnante intro, le MC martelle un beat que Skepta et autre Stormzy se seraient fait un plaisir d’attaquer.

S’il ne s’agit évidemment pas de l’album de l’année, Wavey McGradey reste cependant un album très appréciable et s’écoute avec un réel plaisir. Il est annonciateur d’un avenir prometteur pour le très jeune néo-zélandais qui de toutes évidences, est encore dans la période de recherche d’identité musicale côtoyant le New York des années 2000 et la trap contemporaine.

Le projet est disponible sur toutes les plateformes de streaming, vous pouvez l’écouter gratuitement sur Soundcloud.