Persévérance. Voilà comment on peut décrire le parcours de J. White Did It dans l’industrie musicale depuis ses débuts. A deux doigts de s’engager dans l’armée en 2005, finalement le jeune producteur âgé d’à peine 20 ans décide plutôt d’aller tenter sa chance à New-York en quittant son Texas natal. Là-bas, il fait la rencontre de Klenord ‘Shaft’ Raphael qui devient son manager et lui permet de se perfectionner à la production dans un environnement professionnel. Après avoir placé quelques beats ici et là dans un certain anonymat et en n’étant pas toujours crédité, il choisit de retourner dans le sud des États-Unis où il intègre un peu plus tard la team de production du duo de beatmakers Trackboyz. Une association qui ne donne pas grand-chose, si ce n’est le hit local « My Dip In The Club » de Gena.
Là où beaucoup aurait certainement abandonné, J. White persiste et continue de créer des beats pour des artistes de son entourage, tout en travaillant en même temps chez UPS. Un travail et une passion qu’il arrive à concilier avec des allers-retours à New York et Atlanta pour des sessions studios. En 2015, quand sa mère est assassinée, le producteur qui vient de passer la trentaine plonge dans une période sombre qui aurait pu lui faire arrêter la musique… Pour se changer les idées, il retourne ensuite à New York pour retrouver son ancien manager et faire la rencontre d’une certaine Cardi B lors d’une soirée déterminante en studio. Une nouvelle artiste managée par Shaft avec qui il va rapidement travailler pour aboutir à des titres comme « Lick » et surtout le fameux « Bodak Yellow ».
Plus de 11 ans après sa première visite à NYC, le beatmaker du Texas tient donc enfin son ticket coupe-file dans l’industrie. Tout comme l’énorme succès « Bodak Yellow », ses co-productions « I Like It » pour Cardi et « A Lot » pour 21 Savage sont également nominées aux Grammy Awards, ainsi que son autre tube « Savage » pour Megan Thee Stallion. Cité donc quatre années de suite à la prestigieuse cérémonie, J. White a réussi son pari et s’est définitivement imposé dans le milieu. Son style épuré, très orienté club et dans la tendance trap actuelle, est basé sur des rythmiques ultra présentes qui portent quasiment à elles toutes seules ses productions. Il décrit lui-même son écriture musicale comme « des montagnes russes de vibes ».
Son succès avec Cardi B donnant des idées, depuis plus de 2 ans un certain nombre d’artistes féminines (certainement poussées par leurs labels) ont depuis collaboré avec J. White Did It en espérant le même résultat. Différentes associations que nous avons décidé de vous présenter dans notre sélection 100% féminine de 10 productions typiques de J. White avec des rappeuses, mais aussi quelques chanteuses.
Créé en seulement 15 minutes selon les dires de l’intéressé, cette prod de J. White Did It a permis à Cardi B de se faire un nom en radio dans un certain nombre de pays. Par la même occasion, aux USA, elle est devenue la seconde rappeuse depuis Lauryn Hill (et son « Doo-Wop » en 1998) à décrocher en solo la première place du classement Hot 100. L’histoire retiendra également que c’est avec le flow de Kodak Black (dont le titre du morceau est une référence) que l’artiste du Bronx connait son premier tube mondial. Pour revenir sur la production, on ne peut pas faire plus stripped-down (dépouillé) avec un rythme qui rentre dans la tête instantanément et dont il est vraiment difficile de s’en détacher ensuite. Conjugué à la prestation de la rappeuse, le résultat est depuis devenu iconique.
On la pensait en retraite anticipé, c’est finalement avec le single « Lawd Jesus » que CupcakKe fait un retour fracassant. Là encore, la production très simpliste de J. White Dit It va puiser son efficacité dans un rythme entêtant dompter parfaitement par la rappeuse de Chicago en pleine démonstration de style. Attention, après l’écoute de ce titre, vous ne prononcerez plus jamais de la même façon l’expression Lord Jesus.
En réinterprétant à sa façon le morceau « Freaky Gurl » de Gucci Mane, la rappeuse d’Atlanta Mulatto rend hommage à sa façon à l’un de ses rappeurs préférés. Pour l’occasion, celle qui s’est amusée sur son instagram à recréer certaine covers marquantes de La Flare, a décidé de l’inviter sur ce single. De son côté, J. White Dit It remet au goût du jour une prod déjà très efficace en y ajoutant sa propre touche.
Avec son premier projet officiel Ho, why is you here?, Flo Milli s’est inscrite parmi les sensations de l’année 2020. Son énergie débordante, combinée à une production de J. White Did It qui sonne au final très crunk, nous offre un single puissant en guise de slogan pour la rappeuse de l’Alabama. Girl With Attitude !
Avec ce « Savage » pour Megan Thee Stallion, le producteur Texan réussit un nouveau coup de maitre après « Bodak Yellow ». Un hit en puissance qui va permettre à la rappeuse de lancer définitivement sa carrière et même de s’offrir un remix avec Beyoncé, rien que ça. J. White Did It nous prouve une nouvelle fois qu’il ne faut finalement pas grand-chose pour faire un hit avec une prod des plus simplistes qui se suffit à elle-même et c’est peut-être cela le plus dur à créer. Un titre qui peut également compter sur un refrain précieux écrit en partie par Bobby Session.
Direction la scène UK avec Stefflon Don qui pour la pochette de son dernier projet en date a décidé de réinterpréter la cover du fameux album The Notorious K.I.M. de Lil’ Kim. Sur ce « Crunch Time », la rappeuse a fait appel à J. White Dit It mais également à Laquan Green qui a participé aussi à la création du hit « Bodak Yellow ». Le résultat est différent mais cette loop est tout aussi captivante.
Déjà remarqué par ses prestations vocales notamment sur des projets de The Game et Anderson .Paak, la chanteuse prépare toujours son premier album avec comme extrait ce convainquant « Princess Goat ». Une prod de J. White basée sur des sub-basses puissantes qui offrent un contraste intéressant avec la voix angélique de la miss du New Jersey.
En engageant J. White Did It comme producteur exécutif de son album In My Defense paru en 2019, Iggy Azalea devait certainement s’attendre à la comparaison inéluctable avec Cardi B. De son côté, le producteur a essayé pour ce projet de diversifier son travail avec des beats qui affichent certaines évolutions à l’image de ce « Started » et son synthé agressif.
Deuxième apparition de Gucci Mane dans ce top, cette fois-ci aux côtés de ses deux protégées K Shiday et Enchanting qui forment le duo So Icy Girlz. Encore une fois, la simplicité en apparence de la prod de J. White cache des variations de drums incessantes bien aidées par cette ligne de basse percutante qui porte véritablement ce morceau de bout en bout.
Pour conclure, direction l’Australie avec la jeune et prometteuse SAYGRACE et son single « Doin’ Too Much ». Une douceur bien sucrée sans grosse caisse, ni basse, pour une production beaucoup plus organique que synthétique de la part de J. White Did It. Pas vraiment de variations dans la structure de ce beat qui se déroule à l’identique pendant les 2 minutes, laissant à la chanteuse le soin d’animer toute seule ce titre.
Et pour ceux qui voudraient en écouter un peu plus, voici 10 autres productions de J. White Did It qu’on vous recommande, allant d’artistes Strange Music avec Krizz Karlito et Stevie Stone à Foogiano (l’une des dernières signatures du label de Gucci Mane).
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