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​Voilà un morceau et un artiste qu’on est ravi de vous présenter. D’abord par pur chauvinisme, ensuite, parce qu’ils sont de belle qualité. Ou l’inverse. Et comme il n’y a pas de meilleure preuve que l’écoute de l’oeuvre, on ne va pas se priver de ce plaisir.

Crayon x Gracy Hopkins – « Ocean 7 Part 2 »

« Ocean 7 Part 2 » est publié sous le label Roche Musique et produit par Crayon. Comme à son habitude, ce dernier propose des vibes portées par des sonorités electro downtempo qui offrent à Gracy Hopkins, un MC parisien qui exerce aussi bien en français qu’en anglais, une reprise de l’un des morceaux de son précédent opus. Et honnêtement, on est preneur.

Gracy Hopkins justement. Du talent, il en a. Et des initiatives artistiques aussi semble t-il. Ne serait-ce que le fait qu’il chante en anglais. Si en France, le phénomène n’est pas nouveau et que quelques MC (notamment de premières parties, et sans ironie) s’y emploient déjà, disons que Gracy sait appuyer sa proposition par des choix musicaux qui ne peuvent qu’attirer nos oreilles.

Gracy Hopkins – « Man »

Pour preuve, son dernier EP Atychiphobia: The Higher High dont la sortie n’a cessé de bruisser à nos oreilles. Et à l’écouter, on comprend pourquoi. Le titre de l’album est déjà un message en soi. « La peur de l’échec ». C’est audacieux comme titre. Autant en terme d’exposition personnelle qu’au niveau du parti pris de cet opus. En donnant à chaque morceau un titre faisant référence à une peur particulière dans son nom scientifique, rien ne dit qu’il vous sera facile de communiquer ou de partager facilement le nom de votre track préféré. En échange, Gracy fait un choix original qui oriente le story telling de son opus et adopte par la même une attitude originale empreinte d’introspection et de textes sensibles et intimistes.

Comme souvent, les thèmes abordés sont l’amour, l’évolution des relations de la vie, les joies comme les déceptions. D’une voix rocailleuse et, la plupart du temps, dans un anglais et un flow ciselés, le MC originaire de Torcy qui écume les scènes d’ile de France depuis plusieurs années, apporte une touche grave et suave dans ses récits. Le tout adossé à une production dans la droite ligne des sonorités downtempo, des basses lourdes et profondes et des drills qui ont fait les belles heures de la trap music, Gracy Hopkins (qui produit aussi ses morceaux) a su y insuffler suffisamment de notes de piano, de trompette ou d’effets sonores pour rendre l’écoute de cet opus aussi surprenante et captivante que le jeu de piste Wikipédia qu’il nous propose avec ses titres (true story).

En un mot, une belle découverte, des propositions audacieuses et certainement un artiste à suivre.

Ecoutez Atychiphobia: The Higher High de Gracy Hopkins