Gaël Faye hausse le ton avec le clip d’ « Irruption »
Un cri du coeur. Gaël Faye reprend le micro pour faire entendre sa voix sur « Irruption », premier single de son deuxième album Rythmes et Botanique.
Les paroles sont crues et directes, sans compromis, tout comme le visuel. En noir et blanc, des flashs, des images brutes, sous la lumière blafarde des néons. Après avoir publié l’an dernier Petit Pays, roman vainqueur du Goncourt des Lycées, du Prix du Roman Fnac et du Prix des Étudiants France Culture – Télérama, le franco-burundais hausse à nouveau le ton. Depuis notre interview un an auparavant, les mois ont passé et le projet musical présenté en avant-première sur la scène du New Morning s’est étoffé.
« On fait de nous des enfants pour nous interdire des luttes. Donc nous on pend Peter Pan, on va redevenir adultes. «
Loin de s’être assagie au contact du papier relié, la plume de Gaël Faye est plus acerbe que jamais. La réussite académique n’a fait que renforcer son verbe. L’écrire n’a pas suffit à étancher sa rage. Il faut le dire, le cracher, l’exorciser une fois pour toutes. Lever le poing, se battre, comme au premier jour. « Irruption » est certes violent, mais toujours poétique. La noirceur y côtoie la lumière. Cynisme et espoir se donnent la répliquent quelques minutes durant, puis, cèdent la place aux cuivres. Apaisés.
Le clip abrasif est signé Raphael Levy et la musique, « volcanique » selon les termes de l’auteur, composée par Guillaume Poncelet et arrangée par Blanka. Rythmes et Botanique est d’ores et déjà programmé au 14 avril. Une trentaine de jours d’attente et autant de cases à rayer impatiemment dans notre calendrier. Quant à Gaël, vous pourrez le retrouver en tournée dans toute la France jusqu’au 5 juillet, et le 3 avril au Trianon (Paris). Une déflagration d’énergie à recevoir en live, brûlante comme la lave.