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Sol-va pas le faire …

Née à Londres le 24/03/1990, la jeune Cleopatra Nikolic baigne très tôt dans la musique avec une maman chanteuse et un papa bassiste. Plutôt éclectique, la vaste discothèque familiale lui permet de s’initier à tout : des classiques soul aux standards du rock des années 60/70 en passant par du reggae ou encore des musiques latines diverses et variées …. De quoi se forger une solide culture musicale.

Vers l’âge de 11-12 ans, elle débute des cours de musique dans une MJC locale. Elle y apprend notamment ses premières techniques de respiration qui lui permettront d’améliorer ses prestations lors des récurrentes représentations familiales. Au fil des années, elle développe une vraie obsession pour le chant et commence à poster ses premiers titres sur Myspace.

À 18 ans, elle est repérée par Davinche, producteur de grime londonien, avec qui elle sortira quelques sons sans grandes prétentions musicales. Comme elle l’explique à l’époque, l’objectif est d’aller droit au but. L’exigence artistique se limite alors à trouver des textes légers qui collent au mieux à des productions efficaces. Nous sommes en 2012 et son avenir dans l’industrie musicale semble déjà tout tracé avec la sortie d’un premier album attendu pour le courant de l’année. Cleo se prédestine alors à une carrière de chanteuse sans relief dont le principal objectif est de vendre du disque.

Sous Inflo-ence

Une rencontre va alors changer le cours de son existence … Pour ce premier effort personnel, elle est amenée à collaborer avec un ribambelle de producteurs dont un certain Inflo. Il semblerait que les premiers enregistrements faits avec celui qui deviendra son seul et unique producteur, aient déclenché une véritable prise de conscience. En effet, elle décide de mettre en stand by la sortie du disque, afin de pouvoir prendre un peu de recul et réfléchir à sa véritable identité musicale, à ses envies d’artiste. S’en suit une longue période d’introspection où elle choisit de prendre du temps pour profiter des choses simples de la vie : errer à Londres, passer du temps en famille, voyager ….

Cleo Sol ne reviendra que 5 ans plus tard (mai 2017) avec un premier titre « post-remise-en-question » intitulé « Why Don’t You ». Le changement de style est radical. Exit le son R&B édulcoré destiné à divertir, place à de la musique, de la vraie …. La production tenue par le fameux Inflo, qui a depuis élargi ses horizons en travaillant avec Michael Kiwanuka ou The Kooks, est à la fois aérienne et percutante. Le chant de Cleo s’est posé et distille presqu’en spoken word un texte ciselé et intimiste.

Le single suivant « Try And You Try » sorti fin 2017 est plus soulful. Le titre transpire la musicalité : mélodie et chant sont magnifiés par un final dantesque où les instruments prennent le pouvoir et viennent nous hérisser le poil.

En Mars 2018, Cleo sort son premier EP Winter Songs dans lequel apparaissent deux nouveaux titres : « Still Cold » et « Miles Song ». Si l’influence soul est toujours très présente, notamment sur « Still Cold », que l’on croirait tout droit sorti du répertoire de Minnie Ripperton, une touche plus moderne apparaît sur « Miles Song ». La jeune femme confirme sur ce dernier titre qu’elle maîtrise parfaitement la variation de son flow, modulant son phrasé avec beaucoup d’harmonie.

Cleo Sol au zénith

Il faudra attendre 2019 pour la voir revenir à la lumière en collaborant avec Little Simz sur le titre « Selfish ». Sa voix envoûtante y assure les refrains et les backs avec brio. Elle se montre très à l’aise sur une production un peu plus pêchue que d’habitude assurée par un certain … Inflo. Puis, elle publie coup sur coup les vidéos de deux titres inédits : « Sweet Blue » et « I’m Still Young » ; en mode session acoustique entre potes posée sur son fauteuil à la maison. A cette occasion, la jeune femme annonce sur les réseaux sociaux l’avènement prochain de son premier album tant attendu …

Quelques jours plus tard, Cleo Sol sort un premier single intitulé « One ». Dans la droite lignée de « Winter Songs », les influences soul, jazz et hip hop sont toujours aussi présentes, laissant présager de très belles choses pour la suite … le clip confirme le cap franchi par une artiste arrivée à maturité et prête à conquérir la notoriété qu’elle mérite.

Malgré les fortes expectatives de son public, la demoiselle ne déçoit pas et assume pleinement son statut de next big thing de la scène R&B. Encore quelques jours de patience avant de découvrir ce fameux premier opus qui devrait définitivement la mettre sur orbite.

Cet article est une contribution libre proposée par Christophe Freitas, membre du groupe NERDZ et également curateur de la playlist R&B Diamondz. Si vous souhaitez vous aussi tenter d’être publié sur BACKPACKERZ, rdv sur notre page contact.