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On a parlé de ‘L’Amour’ avec A2H

Une douzaine de projets, une infinité de collaborations, de multiples concerts, festivals, et tournées. A2H est un poids lourd du rap français. Mais un poids lourd qui est encore sous les radars. A l’occasion d’une session d’écoute de son nouvel album L’Amour, on a posé attentivement nos deux oreilles sur le disque, puis on s’est calés tranquillement, pour revenir dans le détail sur plein de choses différentes.

Le regard qu’il porte sur Libre deux ans après sa sortie, la chance qu’il a d’avoir pu faire de sa passion un métier, la difficulté de conjuguer vie privée et vie publique, sans oublier évidemment le processus de création, ainsi que la genèse de L’Amour. Entretien avec un rappeur qui se dit encore plus fougueux qu’il y a dix ans.

Lors de notre dernier entretien il y a deux ans, tu m’avais confié ne pas encore avoir pris le temps d’écouter To Pimp A Butterfly. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Bien sûr ! Le projet est lourd, je pense qu’on a là un futur classique, aucun doute là-dessus. Mais pour être honnête, je préfère DAMN. Mon côté musicien aurait tendance à te dire « ouais, To Pimp est chaud », mais il y a une branlette qui m’emmerde un peu. Comme pour le dernier projet de J. Cole (KOD, ndlr), ça m’emmerde. Sur le papier, tout est réuni pour, mais je n’aime pas autant que je le devrais. Pour revenir à To Pimp, même s’il y a des morceaux de fou dans cet album, je préfère DAMN. En traduisant toutes les paroles, la substance lyricale de ce projet m’emporte plus loin, on retrouve un Kendrick un peu à fleur de peau, plus spontané, moins politiquement correct. Je m’y retrouve plus, même si To Pimp A Butterfly est sûrement meilleur musicalement.

Tu me disais aussi que Libre, ton premier véritable album, serait un tournant. Quel bilan en fais-tu deux ans après sa parution ?

Je visualise très bien le truc. Libre, c’est le dernier album de l’ancien A2H. L’Amour, c’est le premier de mon nouveau moi. J’ai vraiment tué un A2H avec Libre. Cet album, je le vois vraiment comme l’aboutissement de tout ce que j’ai fait avant, artistiquement parlant. Toutes ces années de charbon, tous ces projets, les tournées, toute cette adrénaline, etc. Maintenant, grâce aux expériences de vie personnelles comme musicales, dans le savoir faire que j’ai acquis, et dans l’expérience emmagasinée, je considère presque L’Amour comme mon premier album.

Je considère presque L’Amour comme mon premier album.

Avec le recul, tu en es satisfait, musicalement et commercialement, de Libre

Musicalement, oui. On a vraiment mis du cœur dans l’album. Il a été fait dans une démarche de sincérité totale, et des morceaux comme « Pardonnez-moi » ou « Haïr D’Amour » ont vraiment bien marché. Je pense que le public a compris que ces morceaux étaient basés sur du réel. Commercialement parlant, je suis assez satisfait, je pense être un rappeur identifié aujourd’hui, mais on en voudrait toujours plus. Plusieurs morceaux sont par exemple restés en Top Stream pendant des semaines. Sur scène, peu importe la ville, à chaque concert, les fans répondent présent. Ce qui me fait me dire que l’album a été au final bien reçu.

Après, quand je te dis qu’on en voudrait toujours plus, je veux dire par là qu’on manque d’exposition par rapport aux médias, qui sont toujours un peu frileux avec moi. Sûrement que ma musique ne doit pas tellement les intéresser. Quelques médias spécialisés, ainsi que quelques artistes nous donnent de la force, et je leur dis merci. Ça n’a l’air de rien, mais pour quelqu’un comme moi, avec mon parcours, mon indépendance, ce sont des petites choses qui aident à avancer.

Au travers de morceaux comme « Une Dernière Fois », « Pardonnez-Moi », où « Grandis Un Peu », on pouvait ressentir une certaine appréhension à l’approche de la trentaine. Les responsabilités, ces choses que tu ne peux plus te permettre de faire comme avant, le fait de devoir préserver sa santé et ses proches. Ou en es-tu de ce point de vue là aujourd’hui ?

D’abord, j’ai eu de gros problèmes de santé. Ce qui m’a fait arrêter la fumette, la défonce, toute cette vie-là. J’ai vraiment dû me reprendre en main, recommencer à faire du sport, avoir une bonne hygiène de vie, réapprendre à vivre en somme. Je devais il y a deux ans déjà me reprendre en main. En toute honnêteté je ne l’ai d’abord pas fait, et c’est aujourd’hui et seulement grâce à mes soucis de santé que je commence à vraiment le faire.

Je disais dans « Une Dernière fois » que je devais arrêter la fumette, j’ai donc fini par le faire. Me remettre au sport, je l’ai fait. Au niveau de mes fréquentations aussi, il y a eu du changement. Je n’en ai jamais fait l’apologie, mais on a un train de vie qui est plus street que certains gars qui en parlent. Beaucoup de choses ont été nettoyées de ce côté-là, pour être dans un truc vraiment plus sain dans ma vie privée, que je puisse vraiment avancer dans ma musique, et plus généralement, dans ma vie. On est vraiment dans une spirale positive, c’est aussi pour cela que j’ai voulu faire « l’amour » sur cet album. Le négatif est vraiment derrière nous.

On est vraiment dans une spirale positive, c’est aussi pour cela que j’ai voulu faire « l’amour » sur cet album.

Globalement, tu parles moins de drogue dans L’Amour.

Il n’y a plus d’odes à la défonce comme j’ai pu le faire par le passé. Après, cela fait toujours partie de ma vie. Je n’en suis pas fier, mais je fumais depuis quasiment vingt ans. Je vais encore en parler, surtout en faisant référence à certaines histoires passées, mais plus de la même manière, car ma vie a changé.

Quel est le concept autour de la pochette de l’album ?

J’ai mis en avant mes références seventies pour le coup. J’adore le son des années 60-70. Dans l’imagerie, la manière d’agencer la musique, et de la composer. Cette pochette rétro est un peu un hommage à cette période que j’affectionne particulièrement. Vu que les femmes sont au centre du projet, j’ai aussi voulu les mettre en avant. Peu importe leur couleur, leur morphologie, je voulais juste les célébrer juste pour ce qu’elles sont. Je ne voulais pas non plus me mettre spécialement sur la pochette, mais leur laisser tout un espace d’expression. Ma guitare est présente pour mettre en avant la musicalité du projet. Cet album n’est pas centré sur ma personne, il est centré sur les femmes et la musique. Et elle a été réalisée par Fifou.

J’ai deux impressions majeures après cette première écoute. D’abord, L’Amour est clairement ton projet le moins Rap. C’était une vraie volonté de ta part ?

Totalement. Avant, dans nos projets, on avait un ratio 80% Rap et 20% de délires musicaux. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Le Rap est un peu passé au second plan car j’ai vraiment envie de proposer autre chose, j’ai envie de faire du A2H. Je n’ai pas envie d’être un énième rappeur sur la liste. Si tu veux écouter du rap qui kicke, va écouter un gars comme PLK, qui est très fort, il saura te donner ce que tu veux. Moi, je ne suis plus trop dedans. Je me vois plus dans la veine d’un Anderson .Paak, ou un Chance The Rapper. J’ai envie d’aller vers ce genre de sonorités. A choisir, je préférerais être comparé à Anderson .Paak plutôt qu’a 50 Cent. L’Amour est mon projet le plus audacieux, mais je suis déjà sur la suite.

Ensuite, j’ai l’impression que l’album pourrait se diviser en trois parties, le choix d’y mettre 18 titres y est pour quelque chose ?

C’est un peu un « 6-6-6 » au final. J’aurai pu mettre plus de morceaux, mais cela aurait rendu le tout incohérent. J’ai vraiment senti que c’était le mieux à faire pour cet album en le préparant. Même si honnêtement, je me fous un peu des formats. Regardes un mec comme Maitre Gims, il sort des albums de quarante titres tandis que d’autres te sortent des albums de sept titres. On fait ce que l’on veut, mais en tant que musicien, j’estime qu’en douze titres, je n’ai pas donné assez. Douze titres, cela ne me laisse pas le temps de montrer tout ce que je sais faire, comme je veux le faire. J’ai envie de faire pleins de choses différentes. Je pense sincèrement que mon public, ainsi que le public que je souhaite conquérir, est assez éduqué, musicalement.

Question bête, mais je dois te la poser. Tu n’as pas peur de perdre l’auditeur ?

Je pense que L’Amour est un album très digeste. Il y a des ambiances différentes. Je pense que chacun peut y trouver son compte. Si tu ne kiffes pas trop les trucs assez années 80, tu peux retrouver quelques titres plus loin des influences R&B, si tu ne kiffes pas trop le R&B, tu as aussi des morceaux plus soulful.

Selon toi, en quoi L’Amour diffère t-il de Libre ? 

L’Amour a été fait dans la plus grande spontanéité, sans calculs. Il s’agit de mon projet, donc je ne suis peut-être pas objectif, mais plus je bossais dessus, plus je me disais « il y a de vraies tueries dans cet album ». « Nudes », « Zizi Vengeur », ou « Moitié Moitié » sont des morceaux très forts selon moi. Libre est plus un album d’ensemble. C’est difficile de sortir un titre en particulier, à part peut-être « Pardonnez-Moi », qui est un peu sorti du lot. La vraie différence avec L’Amour, c’est que Libre s’écoute vraiment du début à la fin, alors que sur ce dernier, tu peux vraiment compartimenter, selon tes goûts. Il y a plus de morceaux qui se suffisent à eux-mêmes dans L’Amour.

Il y a plus de morceaux qui se suffisent à eux mêmes dans L’Amour.

Sur Libre, tu avais fait confiance à plus de producteurs différents. Là, tu produis quasiment tout l’album avec Ohleogan. Quelle a été ta démarche à ce niveau ?

Ohleogan et moi avons produit une grosse partie de l’album, c’est vrai. Il y a une vraie affinité artistique entre nous, mais c’est avant tout l’un de mes meilleurs amis. C’est avec lui que j’ai commencé en fait, mon tout premier groupe, on était déjà ensemble. Il était là lors de mes premières expériences sur scène avec Gérard Baste, puis il est parti habiter ailleurs. Mais quand il est revenu, recommencer à faire de la musique ensemble était une évidence. On reforme vraiment l’équipe de départ. Et ce sont de supers moments car au studio, l’alchimie est papable. Pas besoin d’aller chercher ailleurs sur ce coup-là. On a vraiment fait cet album en famille, il y a par exemple Clurz, qui est aussi l’un de mes meilleurs amis, avec qui je produis également, ou encore Nina mon ingé son avec qui je bosse depuis dix ans maintenant. Elle mixe tous mes projets, elle est toujours derrière moi. On s’éclate tous ensemble, j’espère que le public le ressentira sur le disque. A part gros coup de cœur, je ne me vois plus bosser avec des personnes autres que celles de mon cercle.

©JohnRiggs

Tu nous parles d’amour tout au long de l’album. Comment fais-tu pour compartimenter ta vie ? Entre les tournées, les tentations, cela ne doit pas être facile à gérer…

Pour commencer, aujourd’hui je suis posé. Mais c’est dur, c’est même un calvaire de chaque instant pour être honnête. Après, j’essaie toujours de faire attention entre ma vie privée et ma vie dans le Rap. Le Rap peut s’arrêter demain, si j’ai un accident et que je ne peux plus chanter, et bien ma carrière est finie. Par contre, ta compagne est toujours à tes côtés. A un moment donné il faut savoir qui on est, ce qu’on veut réellement, et faire la part des choses. Le Rap c’est mignon, depuis 2012 j’en vis, sans non plus rouler sur l’or car je ne suis pas hyper connu, mais j’en vis quand même.

Je suis un privilégié. Je vis de ma passion alors qu’il y a des frères à moi, des gens avec qui j’ai grandi, des personnes qui sont de chez moi, qui sont au chômage, ou travaillent à l’usine. Depuis 2012, je me fixe mes propres contraintes, je me lève à l’heure que je veux, mon travail c’est de venir ici répondre à tes questions, aller faire des concerts, donner du kiff aux gens. Vu que je suis un privilégié, j’essaie de me rendre compte de la chance que j’ai et au maximum de préserver ma vie privée, les vraies choses qui te définissent, comme ta famille, ta femme, tes gosses. Je n’ai jamais voulu m’inventer une vie de gangster, ni une vie de moine. Je suis un type entre les deux. C’est pour cette raison que je dis que le Rap c’est mignon, mais ce n’est pas la vraie vie.

Il faut savoir qui on est, ce qu’on veut réellement, et faire la part des choses.

Quand est-ce que la fiction dépasse la réalité selon toi ?

Pour ma part, je dirais que pour faire la part des choses, je tente de ne pas oublier d’où je viens. Quand tu n’arrives plus à mettre les choses dans les cases, tu t’es complètement oublié. Les mecs qui laissent le Rap les submerger, on voit à quel point ils sont déconnectés. Regarde un mec comme Kanye West, je suis super fan de sa musique, mais c’est dommage de voir à quel point le Rap l’a déconnecté de la réalité. De mon côté, j’essaie de ne pas déconnecter en restant proche de ma famille, en bossant avec mes amis d’enfance, en étant totalement sincère avec ma compagne.

L’Amour est ton second album studio, mais tu as sorti une douzaine de projets dans ta carrière. Le public ne sait pas forcément que tu es dans l’industrie depuis longtemps. Tu commences à devenir un ancien…

Je vois ce que tu veux me dire. J’ai trente piges, une multitude de projets à mon actif, mais j’ai encore faim. En France, quand tu passes un certain âge mais tu n’as pas encore explosé, on te visualise comme un gars qui n’a pas réussi. Je ne vois pas les choses comme ça. Je suis plus tourné vers les US, dans ma manière de bosser et de visualiser le truc. Drake a plus de trente piges, 2 Chainz est quarantenaire, le groupe Migos s’est formé en 2009. Les artistes qui explosent, ce sont souvent des gars qui sont dedans depuis des années. Il y a des jeunes comme Lil Pump qui explosent dès le début, mais si tu regardes bien le top des charts, il y a beaucoup de gars qui ont dépassé la trentaine.

Isha est un exemple parfait, même s’il n’a pas encore totalement explosé…

Bien sûr ! Isha c’est quinze ans de carrière. Donc, ça fait quinze piges qu’il charbonne dans l’ombre alors que c’est l’un des meilleurs rappeurs de Belgique. J’ai beaucoup de respect pour lui, et pour sa trajectoire. Il mérite totalement ce qui est en train de lui arriver, et j’espère que ce n’est pas fini.

Pour revenir à ce que je te disais, en France, on ne laisse pas beaucoup de chance après la vingtaine. J’espère bien renverser le game. Il nous a fallu beaucoup plus de temps, parce qu’on était dans la rue. On a eu des vies compliquées, certains ont eu des enfants tôt, d’autres sont morts, drogués, ou en prison. Il a fallu gérer tout ça. Personnellement, j’ai essayé de faire ce que je pouvais, en sortant mes trucs, mais il y avait beaucoup de choses difficiles à gérer à côté. C’est vraiment aujourd’hui qu’on réussit petit à petit à être carrés dans nos vies, à bien bosser, et à être dans un mode de vie plus sain. Je pense même avoir plus de fougue aujourd’hui, qu’a mes vingt ans, et je suis vraiment focus sur ma musique.

Ton parcours t’a néanmoins permis de construire de vraies relations humaines. Je pense évidemment à Gérard Baste, mais aussi à S.Pri Noir, Alpeacha, ou encore Flynt.

Tout à fait. S.Pri par exemple, on ne s’est pas vus depuis un an je crois, mais dès qu’on se parle c’est que de la force qu’il m’envoie. C’est quelqu’un que j’apprécie vraiment, au-delà de la musique. Il m’appelle « le comte » ce fou, on rit beaucoup ensemble, et artistiquement il est très bon dans ce qu’il fait. Flynt devait être là ce soir, Aelpeacha aussi mais il devait s’occuper de ses gamins, donc il n’a pas pu venir. J’ai connu tous ces gars dans le Rap, mais j’ai tissé des liens vraiment forts avec eux. Une vraie affinité humaine.

Tu as commencé la scène sous l’impulsion de Gérard Baste. Avec tous les concerts, tournées, festivals que tu as fait, si je te demande de revenir sur un souvenir en particulier, un moment de scène vraiment marquant, ce serait lequel ?

J’en ai plusieurs, mais si je devais t’en choisir un, ce serait une prestation réalisée juste avant IAM, lors d’un festival, il y a quelques années maintenant. Je n’étais pas annoncé sur l’affiche, je n’avais pas encore fait Can I Kick It, j’étais vraiment personne à cette époque là. Il y a 9 000 personnes devant moi si je me souviens bien, tout le monde attend Gérard Baste, et c’est moi qui monte sur scène. Un mec qu’ils n’ont jamais vu, je suis devant 9 000 personnes qui veulent faire la fête, mon instru part, je me dis « bon, personne me connaît, j’ai pas intérêt à me chier dessus ».

J’ai envoyé un de mes bangers de l’époque, un morceau dans une vibe un peu UK. Je vois la foule qui jump, qui rentre dans le délire, cela me donne encore plus confiance en moi. Un super souvenir, première fois que je joue devant autant de personnes, alors que je ne suis même pas identifié sur la scène Rap français comme je peux l’être aujourd’hui. C’est vraiment ce jour-là que j’ai compris que tu n’avais pas besoin d’être quelqu’un pour retourner une salle.

C’est-à-dire ?

Deux voies possibles. Soit tu es une superstar et ta présence se suffit presque à elle-même, mais si ce n’est pas le cas, tu te dois d’être un performer. Je suis arrivé sur la scène sans être une superstar, je n’en suis toujours pas une aujourd’hui d’ailleurs, j’ai du devenir un performer. Et c’est ce festival, cette performance juste avant IAM, qui a tout changé dans ma tête. J’ai su qu’il fallait que je bosse deux fois plus mes shows, car le seul moyen pour faire la différence, c’est tout défoncer en live. Donc encore une fois, c’est un souvenir qui me marquera à vie. C’est une sensation que je n’oublierais jamais.

Pour finir, peux-tu me dire comment tu avances avec ton label Palace Prod ?

On est vraiment dans une bonne dynamique. On a signé de nouveaux beatmakers, on bosse tous sur de nouveaux projets, on ghostwrite, on produit. Ohleogan bosse sur son album de producteur, un truc dans la veine de Mura Masa. Avec Clurz, on bosse sur des placements, des arrangements pour des chanteuses. La partie musique-beatmaking est vraiment en pleine impulsion.

Le label aussi signe des artistes aujourd’hui. Avant on était dans une démarche de beaucoup filer un coup de main aux potes. Ori est toujours là, dans son délire West Coast, il s’occupe aussi du merchandising du label. On a signé Josué, et on est en instance pour signer un nouvelle chanteuse. On a pu faire les choses à l’arrache par le passé, mais maintenant tout est structuré. Willy Guitard s’occupe de l’image, des clips, des visuels, les créas pour la marque, et les artworks. La dernière fois qu’on s’est vus, les choses étaient encore embryonnaires, là on a vraiment poussé le truc plus haut, on est en train de faire nos bureaux également. Nous sommes maintenant un vrai label.

Basqui

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