10 rappeurs qui auraient dû tout exploser dans les années 2010

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La playlist rap US pour ceux qui creusent

10 rappeurs qui auraient dû tout exploser dans les années 2010

Ils disposaient d’un bon buzz à l’approche de ces années 2010 et étaient tous prédestinés à s’imposer dans cette nouvelle décennie. Mais pour diverses raisons, tout ne s’est pas passé comme prévu…

Que ce soit à la fin des années 2000 ou au tout début des années 2010, tous ces artistes avaient réussi à cultiver un engouement significatif qui pouvait nous faire penser à une explosion imminente. C’est finalement le contraire qui s’est passé avec une cote qui n’a cessé de dégonfler année après année pour différentes raisons. Certains d’entre eux ne sont plus que des souvenirs lointains quand d’autres continuent leur carrière dans un certain anonymat…

Voici notre sélection d’artistes qui auraient certainement rêver d’épouser les carrières de Kendrick Lamar, Freddie Gibbs, J. Cole, Tyler The Creator, A$AP Rocky, Big K.R.I.T. ou encore Joey Bada$$ dans cette génération qui s’est imposée dans les années 2010.

Jay Electronica

C’est avec son projet de 15 minutes Act I: Eternal Sunshine (The Pledge) en 2007 que Jay Electronica commencera à se faire un nom dans le milieu. Mais il faudra attendre l’année suivante pour que le conjoint d’une certaine Erykah Badu (de 2004 à 2010) obtienne l’exposition médiatique qu’il mérite. En produisant le premier titre « Queens Get The Money » du fameux album Nigger de Nas, la machine est lancée et fin 2009 il sortira deux énormes singles qui feront date avec les sublimes « Exhibit A (Transformations) » et « Exhibit C » produit par le maître Just Blaze. Au plus haut de son buzz, Jay Elec décidera alors de signer sur le label Roc Nation de Jay-Z pour y sortir son prochain projet Act II: Patents of Nobility (The Turn) décrété déjà par certains comme un futur classic.

Moins d’un an après avoir rejoint la structure musicale de Jigga, c’est sur Twitter que Jay Electronica annoncera fièrement que son album est bouclé… C’était il y a maintenant 8 ans. Aujourd’hui on attend toujours… Entre temps, quelques morceaux sortis ici et là mais jamais rien de concret derrière, se contentant juste d’apparitions en featuring aussi rares que prestigieuses (à la façon d’un Andre 3000 mais sans la discographie d’Outkast pour contenter les fans). Pour la postérité, lors du Record Store Day de 2015, Mass Appel Records aura la bonne idée de sortir sur vinyle ses fameux morceaux « Exhibit A » et « Exhibit C ». A ce jour sa seule sortie de la décennie avec au final deux morceaux datant de 2009 quand même… Jay Electronica restera pour toujours comme l’une des plus grandes énigmes du rap game…

Pac Div

Ils sont quatre et auront incarné à la perfection cette nouvelle génération d’artistes californiens de 2008 à 2012. Ils auront été précurseurs dans beaucoup de domaines, que ce soit au niveau du contenu de leurs textes ou avec leurs couleurs sonores. Et avec le recul, il n’est pas usurpé de dire qu’un certain nombre d’artistes qui émergeront ensuite dans cette région auront été influencé par ce groupe (Kendrick Lamar en tête comme il le déclarait en 2010). Le trio Pac Div composé de Like, Mibbs et BeYoung aura véritablement préparé le terrain pour la prochaine génération.

 

Derrière ce groupe se cache un univers à part entière qui attirera rapidement les plus gros labels et c’est donc en 2009 qu’ils décideront de rejoindre Motown Universal. Dans la foulée ils sortiront chaque année une mixtape solide avec les Church League Champions, Mention It et Mania!. En 2011 ils quitteront la Motown pour sortir en indépendant leur tant attendu premier album avec The DiV. Une sortie qui sera vite suivie par un second projet tout aussi bon, GMB, sur lequel apparaîtra les futurs têtes d’affiche Kendrick Lamar, Mac Miller et Ty Dolla $ign. Après des débuts en fanfare, le groupe se séparera et les différents membres se lanceront dans des carrières solo assez discrète avant de se retrouver 6 ans plus tard sur leur nouveau projet 1st Baptist. Ils étaient prédestinés à devenir l’un des groupes les plus influents des années 2010, ils l’ont été en partie, mais se sont arrêtés à mi-chemin sans vraiment s’imposer sur la longueur.

Slaughterhouse

Après des carrières solo en dent de scie qui les auront mené chez des gros labels comme Def Jam, Aftermath ou bien Death Row, c’est sur leur morceau en commun « Slaughterhouse » que Joe Budden, Joell Ortiz, Crooked I et Royce Da 5’9″ lanceront l’idée de former un quatuor de choc qui portera donc le nom de ce titre. Reconnu dans le milieu comme des références au mic, que ce soit au niveau du flow ou de l’écriture, l’annonce de cette superteam en excitera plus d’un avec une attente importante à la clé. Moins d’un an après cette création de groupe, ils sortiront en indépendant sur la structure E1 leur premier projet éponyme. A la prod’ de cet album, ce qui se fait de mieux à l’époque avec Alchemist, DJ Khalil, Focus, Street Runner et Emile. Un résultat à la hauteur des attentes et avec ce qu’il faut de punchlines pour passer au moins cinq hivers consécutifs au chaud. Par la même occasion, tout le monde dans le rap game voudra former son supergroupe avec plus ou moins de réussite… Ce succès attirera les grosses maisons de disques mais le choix sera vite fait pour les quatre MC’s. Sans hésiter, ils décideront de rejoindre le label Shady Records d’Eminem sous l’impulsion de R59 enfin réconcilié avec son ancien partenaire.

Avant que le deal se fasse, ils devront sortir en 2011 un dernier EP chez le label E1 pour obtenir le droit de signer ailleurs. Une boucherie lyricale de plus qui fera monter la pression avant la prochaine sortie chez la structure musicale d’Eminem. Sauf qu’entre temps un certain Yelawolf, avec son premier album Radioactive sur Shady Records aussi, nous rappellera que le résultat final peut être très différent de celui espérer… Un opus en demi teinte qui ne sonnera pas comme ses anciennes sorties et perturbera plus d’un fan de la première heure. Quand en 2012 le tour de Slaughterhouse arrivera avec leur album Welcome to: Our House, le constat sera plus ou moins le même…

Une déception qui demandera à être rattrapé sur le prochain projet, à l’image de Yela et son très bon Love Story, sauf que ce second LP chez Shady (réalisé par Just Blaze) n’arrivera jamais. Les fortes personnalités de ce quatuor commenceront par la suite à se chamailler, avec en tête le très bavard Joe Budden. Il faudra attendre 2018 pour que le groupe annonce officiellement la fin de l’aventure, même si on avait déjà compris depuis bien longtemps qu’il ne fallait plus rien attendre de leur part. Quel gâchis pour la formation la plus bandante du rap game de ces 15 dernières années…

Reks

Il en aura fallu du temps à Reks pour enfin émerger. Si sa première sortie Along Came The Chosen en 2001 gagnera l’attention de la scène de Boston, il faudra attendre 2008 et son projet Grey Hairs pour que un public plus large se penche sur ce MC du Massachusetts. Suivra la compilation d’inédits More Grey Hairs et en 2011 ce qui restera comme sa pièce maitresse avec son album Rhythmatic Eternal King Supreme. Un opus qui rassemblera un casting complètement dingue de beatmakers avec DJ Premier, Alchemist, Nottz, Pete Rock, Statik Selektah, Hi-Tek, Lil Fame, Sean C & LV et Sha Money XL. Avec ce projet, Reks s’invitera dans beaucoup de Top Albums de fin d’année et deviendra le petit chouchou du milieu underground que ce soit chez les fans ou chez ses collègues rappeurs qui n’hésiteront pas à faire appel à ses services.

Devant un tel succès et une attente qui prendra forcément une nouvelle ampleur, la suite se devait d’être tout aussi bonne et marquante, et c’est là que les choses se gâtent. Dans les trois ans qui suivront, on ne peut pas dire que ses projets Straight, No Chaser avec Statik Selektah, REBELutionary avec Numonics, Revolution Cocktail et Eyes Watching God avec Hazardis Soundz déchaîneront vraiment les passions…

L’engouement est retombé et le MC de Lawrence n’est pas des plus convaincants, poussant ses fans à se retourner inéluctablement vers ses références Grey Hairs et Rhythmatic Eternal King Supreme. On attendait certainement mieux comme suite de carrière dans ces années 2010, et lui aussi on imagine.

Stalley

Il n’aura pas fallu attendre longtemps après la sortie de sa mixtape Lincoln Way Nights en 2011 (produit entièrement par le génial Rashad) pour que Stalley attire l’attention des plus grands labels. Et ce sera finalement le Maybach Music Group de Rick Ross qui le signera seulement quelques mois plus tard. S’enchaîneront ensuite la tape Savage Journey To The American Dream puis le EP Honest Cowboy, avant le premier excellent album Ohio en 2014.

Tous les voyants sont au vert. Et quand l’année suivante ses collègues de label Wale et Meek Mill décrocheront la première place au classement Billboard 200 avec leurs projets respectifs The Album About Nothing et Dreams Worth More Than Money, on se dit que le tour de Stalley est enfin arrivé. Malheureusement le rappeur de l’Ohio ne profitera pas du momentum de la structure musicale de Rozay. Les sorties se feront ensuite de plus en plus timides et surtout beaucoup moins marquantes, jusqu’à ce qu’il quitte officiellement le label en 2017.

Celui qui s’inscrivait dans la tradition et la génération des Big K.R.I.T. et Yelawolf, n’aura pas réussi à franchir un cap. Et même si il continuera à sortir régulièrement des projets, l’attente et l’attention ne seront plus les mêmes de la part de son public… Il est passé à coté de sa seconde moitié de décennie 2010 pour diverses raisons.

Jon Connor

Dans cette liste, il me fallait quand même bien un artiste du label Aftermath de Dr. Dre… Si pendant ces années 2010, Kendrick Lamar et Anderson .Paak réussiront à transformer leurs signatures sur ce label en véritable succès. Il y en aura un qui n’aura pas cette même chance… En rejoignant la team de Dre en 2013, Jon Connor a déjà deux solides projets à son actif avec Salvation et Unconscious State, et se verrait bien franchir un nouveau cap.

A l’image des Bishop Lamont et Stat Quo dans les années 2000, le rappeur de Flint devra se contenter de bien maigres apparitions en 6 ans, avec par exemple seulement un featuring sur le projet Compton de Dr. Dre. Il deviendra une sorte de ghostwritter pour d’autres artistes et se ventera même sur Twitter d’avoir aider un MC à décrocher la première place au classement des Top Singles Rap, avant d’effacer rapidement son tweet. Visiblement le ghostwritting est vraiment tabou dans l’industrie…

Au moment où tout le monde commençait à oublier son nom, début 2018 apparaîtra un tout nouveau morceau « I’m Back » de Jon annonçant aussi un album à venir intitulé Vehicle City. Une prestation avec Dr. Dre aux ad-libs qui n’est pas sans rappeler le titre « The Future » de Stat Quo, un autre poulain du doc qui devait sortir un prochain album en 2005… La suite on l’a connaît. Patientons, ou pas…

Thurz

C’est en tant que membre du duo U-N-I que Thurz débarquera dans le rap game aux côtés donc de son compère Y-O. Ils se feront connaître en 2007 grâce à leur single « K.R.E.A.M. » extrait de leur premier projet Fried Chicken & Watermelon. Deux plus tard ils sortiront ce qui restera leur album référence avec A Love Supreme, puis sa seconde version A Love Supreme 2.0 la même année.

Le groupe se fera ensuite bizarrement très discret, au point de faire naître quelques rumeurs de séparation. Et c’est finalement lors de la parution du premier album solo de Thurz qu’on apprendra sur le titre « Prayer » que le duo a bien décidé d’arrêter. Ce projet en question, intitulé L.A. Riot en hommage à Rodney King 20 ans après son passage à tabac par la police de Los Angeles, sera l’une des grosses sensations de 2011.

Arrivé seulement 4 semaines après le Section.80 de Kendrick Lamar, cet album de Thurz me fera décrocher instantanément du dernier projet indé de K-Dot. Une sortie qui transpire la Cité des Anges lors de ces fameuses émeutes de 1992, le tout produit magnifiquement par une équipe de beatmakers au diapason de l’événement (Aaron Harris, RO Blvd, DJ Khalil, THX, Terrace Martin). Un opus qui au final servira de transition parfaite pour moi entre cette dernière sortie de Kendrick et son prochain album good kid, m.A.A.d city qui sera aussi un focus sur la ville de Los Angeles. A tel point qu’encore aujourd’hui, je m’écoute souvent ces trois projets à la suite.

Derrière ce premier essai transformé en coup de maître, on attendra désespérément un second album de la part du rappeur d’Inglewood qui ne viendra jamais… Petit à petit il disparaîtra de la circulation se contentant juste de sortir quelques singles et un EP Designer en 2014. Avec L.A. Riot, beaucoup le voyait régner sur la scène underground de Los Angeles, mais il restera visiblement l’homme d’un seul album. Un déroulement de carrière solo qui restera l’une des déceptions de cette décennie, vu le talent du bonhomme.

King Mez

Originaire de Raleigh comme un certain J. Cole, c’est en 2011 qu’on fera la connaissance de King Mez sur les gros médias de l’époque avec son EP The King’s Khrysis en collaboration avec le beatmaker Khrysis. L’année suivante, il se distinguera une nouvelle fois avec son premier grand projet solo My Everlasting Zeal. Un travail de plus salué par la critique qui l’amènera en 2014 à sortir un nouveau long format avec Long Live The King (reprenant comme titre celui d’une de ses premières mixtapes en 2009).

En 4 ans, le jeune MC de Caroline du Nord aura su créer une certaine attente et du jour au lendemain il décidera de s’installer à Los Angeles sans vraiment en dire plus sur ses intentions… 15 mois plus tard, quand on découvrira son nom parmi les featurings du projet Compton de Dr. Dre, on comprendra rapidement son choix. Il ne se contentera pas juste d’apparaître sur trois morceaux mais sera carrément le parolier du Doc sur l’ensemble de cet opus !

Entre temps il décidera de faire table rase du passé et effacera tout son travail précédent, que ce soit sur les services de streaming ou sur les sites de téléchargement. Par la même occasion, il en profitera aussi pour se faire appeler dorénavant Mez. A l’instar d’Anderson .Paak il aurait peut être pu hériter d’un contrat chez Aftermath, mais le temps passe et finalement rien ne se met en place. Il faudra attendre 2018 pour qu’il se lance enfin dans une nouvelle série de projet intitulé Data Plan (déjà 3 volumes de disponible) à l’exposition médiatique très limitée.

Ce sera finalement en 2019 aux côtés de J. Cole que Mez réapparaîtra aux yeux du grand public, que ce soit à la réalisation de son clip « Middle Child » ou avec un featuring sur la compilation Revenge Of The Dreamers III ( sur le titre « Sleep Deprived »). Et si les années 2010 lui auront ouvert certaines portes, il faudra peut être attendre la prochaine décennie pour qu’il puisse véritablement s’imposer. Certainement le seul artiste de cette liste qui aura peut être une seconde chance…

Saigon

Sept ans, c’est le temps qu’il aura fallu attendre entre la signature infructueuse de Saigon sur Atlantic Records et la sortie de son premier projet The Greatest Story Never Told. Finalement, jamais un album n’aura aussi bien porté son nom… Loin d’être la priorité de son label, le rappeur de Brooklyn s’impatientera, et logiquement fera tout pour quitter cette structure musicale. Un processus qui prendra du temps et qu’il mettra à profit pour continuer ses séries de mixtapes et sortir notamment le projet All In A Day’s Work en collaboration avec le beatmaker Statik Selektah.

C’est au début des années 2010 que la page Atlantic Records sera définitivement tournée permettant enfin à Saigon de nous dévoiler son opus The Greatest Story Never Told. Un album qu’il sortira finalement sur le label indépendant Suburban Noize Records et qui s’inscrira parmi les meilleurs sorties de cette année 2011. Un projet qui sera produit quasi-intégralement par Just Blaze, et qui encore à ce jour, restera ce que les deux hommes ont fait de mieux dans leurs domaines de prédilection.

Une association efficace qui laissera présager un futur brillant pour Saigon qui l’année suivante offrira une suite à cet album avec The Greatest Story Never Told Chapter 2: Bread and Circuses. Si la présence de Just Blaze sera cette fois-ci très discrète (seulement une production), le résultat restera lui fidèle à son prédécesseur avec une couleur sonore qui évoluera naturellement. Un chapitre 2 plutôt convainquant au final, sans l’impact du premier, qui sera complété par un dernier volet G.S.N.T. 3: The Troubled Times of Brian Carenard qui ne restera vraiment pas dans les mémoires.

Avec cette trilogie, et surtout les deux premiers volumes donc, Saigon aura réussi à bien se projeter dans les années 2010 mais la suite sera beaucoup plus compliqué. Un MC hors pair qui n’arrivera finalement jamais à se relancer… Vraiment dommage pour l’un des rappeurs les plus énergiques que j’ai pu voir en concert, une véritable bête de scène ! On retiendra donc de lui, seulement un gros album qui aura mis vraiment beaucoup trop de temps à arriver.

Capital STEEZ

Un cas particulier pour finir, puisque lui n’aura malheureusement même pas eu la possibilité d’essayer de percer dans ces années-là. Comme tout le monde, nous avons été happés au début des années 2010, et plus précisément en 2011 par la vague Pro Era emmenée par le phénomène Joey Bada$$. Une dizaine de gamin de New York qui ramèneront Big Apple sur le devant de la scène avec un style très influencé boom bap mais à la sauce du jour. Avec eux, c’est aussi tout un mouvement plus global qui se mettra en place avec le collectif Beast Coast qui comprendra donc le groupe Pro Era mais aussi le trio Flatbush Zombies et le duo The Underachievers.

Dans toute cette nouvelle émulsion se dégagera quelques personnalités derrière le succès naissant de Joey, et notamment celle d’un certain Capital STEEZ. Né en 1993 de parents Jamaïcain, c’est en 2012 que paraîtra son premier grand projet avec la mixtape AmeriKKKan Korruption. Un accueil dithyrambique des fans qui poussera le rappeur de Flatbush a sortir une nouvelle version de ce projet avec quelques morceaux supplémentaires. Et comme pour son compère Joey Bada$$, l’attente autour d’un prochain album solo deviendra palpable et de plus en plus forte.

Visiblement peu à l’aise dans sa peau et torturé par des phases de dépression, c’est à la fin de l’année 2012 et quelques jours après la sortie du projet PEEP: The aPROcalypse du collectif Pro Era, que tout le monde apprendra avec stupeur le décès de Capital STEEZ à seulement 19 ans… Juste avant son acte, il prendra le temps de tweeter un dernier très court message glacial : « The End ». Suite à ce départ tragique, ses proches promettront aux fans un album posthume intitulé King Capital qui ne cessera d’être repoussé. Seul single sorti à ce jour, l’excellent morceau « King Steelo ».

Pas forcément fan des projets posthumes, souvent peu convaincants et très temporels, peut-être que la non sortie de cet opus n’est au final pas une mauvaise chose. Capital STEEZ aurait pu être le lieutenant parfait de Joey dans Pro Era comme ScHoolboy Q avec Kendrick Lamar chez TDE ou Lloyd Banks avec 50 Cent dans le G-Unit. En perdant ce gamin, le rap game est certainement passé à côté d’un des probables acteurs majeurs des années 2010.

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