Common au Bataclan

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Common au Bataclan

Hier soir, le peuple Hip-Hop de Paris s’était donné rendez-vous au Bataclan pour venir admirer Common, qui a rappelé – si besoin était- qu’il faisait bien partie des plus grandes légendes du game. 

Lorsqu’on est fan de Hip-Hop comme moi, il y a forcément des concerts que l’on attend un peu plus que d’autres. Et quand on évoque des monuments de ce mouvement, des mecs dont les albums ont accompagné toute notre adolescence, l’excitation est logiquement plus élevée lorsque les lumières de la salle s’éteignent et que l’artiste s’apprête à entrer sur scène. Common, comme Nas, KRS-One ou encore Mos Def, appartient pour moi à cette catégorie. Un sentiment qui se confirme lorsque le rappeur de Chicago ouvre son show parisien sur « Forever Begins » puis « The People », deux tubes de Finding Forever qui donnent directement le ton. Alors que j’imaginais un gars plutôt posé, je découvre ainsi un Common surexcité, sautant partout, courant de part en part de la scène, et se jetant même dans la foule dès le début, au moment d’interpréter « Blak Majik » ! S’en suit alors un enchainement effréné de hits de son cru (« Go! », « The Corner », « Chi City ») ou issus de collaborations (« Get Em High » de Kanye West ou « Make Her Say » de Kid Cudi). Une première partie déroulée à mille à l’heure qui mit tout le monde d’accord.

Après un court interlude davantage réservé aux ladies, (« Testify », « Love of my Life », « Respiration ») histoire de reprendre son souffle, Common remit les gaz avec un hommage au Hip-Hop exécuté grâce à ses deux DJs attitrés, qui ont pu montré toute l’étendue de leurs talents aux platines en triturant des « Jump Around », « Ten Crack Commandments » puis « Hypnotize », servant de parfaite transition à « Speak My Piece », puisqu’il sample justement le fameux morceau de Biggie. Une tuerie intégrale. Le Chicagoan finit ensuite le concert en roue libre avec « The Light », « So Far To Go » et quelques morceaux de son dernier LP Nobody’s Smiling pour le bien de la promo, dont « Kingdom » et « Diamonds ». Après à peine une heure sur scène, c’est déjà l’heure du rappel, mais quel rappel ! Le titre « Be! » suivi  d’un hommage poignant rendu au regretté J Dilla, dans lequel Common nous raconte sa première rencontre avec le génial producteur puis le moment où il apprend que celui-ci est tombé gravement malade. Un témoignage réellement touchant sur fond de « Rewind That » qui remplit le Bataclan d’émotion, pour finir sur une touche plus gaie avec « Celebrate ».

Bref, vous l’aurez compris, pendant une heure pleine, Common nous a fait passé par toutes les émotions possibles et imaginables et a démontré toute la profondeur de son catalogue, le tout sur une mise en scène et des arrangements impeccables. La marque des grands.


© Guru