Kery James nous parle de « Musique Nègre » dans son nouveau clip
Que les médias et politiques bien pensants tremblent, 2016 est bien l’année du retour de Kery James avec son album Mouhammad Alix qui sortira le 30 septembre prochain et une chose est sûre, il n’est pas là pour parler de la pluie et du beau temps. C’est avec une rage intacte que le MC nous dévoile ici le cinquième extrait de ce qui s’apprête à devenir un très très grand album de rap français.
Après avoir prévenu la classe politique avec le magnifique titre « Racailles », sorte de « Hardcore » 2.0, Kery James revient aujourd’hui avec un titre des plus explicites: « Musique Nègre ». Cette référence non dissimulée à la déclaration d’Henry de Lesquen pour ne pas le citer, est l’occasion parfaite pour l’artiste de remettre les pendules de l’histoire à l’heure. Pour clamer haut et fort sa fierté d’endosser l’africaine armure, Kery James s’est entouré sur ce son de deux invités de marque en la présence de Lino et Youssoupha. Ces derniers viennent appuyer le message fort de Kery avec leur propre style et des phases par dizaine.
Garde tes « yes we can »,
Si tu me réduis à la danse, au Kentucky Fried Chicken
– Lino
Mais la force de ce son dépasse la musique et sa mise en image finit d’en faire d’ores et déjà un titre culte. Un peu (beaucoup ?) à la manière du clip de Lino « 12ème Lettre« , une grosse partie de la scène engagée d’hier et d’aujourd’hui défile la mine grave et les poings serrés devant la caméra de Leila Sy. Tout en évitant un inventaire à la Prévert, nous pouvons citer: Rockin Squat, Alivor, Médine, Tiers Monde, Les Sages Poètes de la Rue, Mokobé, Vald (qui avouons-le tranche quelque peu dans le sérieux ambiant avec ses grimaces, mais après tout n’est-ce pas volontaire?), les jumeaux des 2 Bal, ou encore Sear de Get Busy. Les références visuelles à l’histoire du peuple noir sont multiples et le tout apporte force et illustration au discours incisif du MC. Nous vous laissons découvrir ce titre qui risque une fois de plus de faire couler beaucoup d’encre et de nourrir les débats. Mais après tout, le Hip-Hop c’est aussi (et surtout) fait pour ça.