Aaron Cohen sort l’EP Home Less et le clip de « Booyakah »
La famille des rappeurs roux s’agrandit. Action Bronson et Mac Miller doivent désormais composer avec un dernier rejeton : Aaron Cohen. Plus thug qu’EZ Mac et plus sombre que Bam Bam, le rappeur de Seattle fait mine de vilain petit canard. Les beats cognent, la voix est nonchalante et les rimes teintées de cynisme. Malgré ces divergences, le lien de fraternité est établi : on reconnait dans les morceaux de ce « white Stalley » l’amour de la weed, un enclin naturel au chill, et le second degré si cher à nos autres poil-de-carottes.
Quelques mois seulement après Ugly Boyz, une mixtape très aboutie en duo avec ABGOHARD, le sale gosse de la Bay revient avec Home Less, un nouvel EP. Si l’homme « dont le nom est inscrit dans la bible » semble déjà peu joyeux d’ordinaire, là, il sombre carrément dans la dépression. Histoires d’amour ratées, égo-trips sous stupéfiants et règlements de compte, ce nouveau projet s’apparente plus à une lente descente aux abysses qu’à une rédemption. Globalement plus planant, toujours aussi bien ficelé, cet EP à l’identité sonore affirmée n’en demeure pas moins un excellent opus.
Le projet s’accompagne d’un visuel pour le titre « Booyakah », sur lequel le timbre éraillé d’Alexander Spit vient compléter le flow lancinant d’Aaron Cohen. Un morceaux qui donne par la même occasion une suite à la première collaboration entre les deux compères : l’enivrant « You Wouldn’t Know ». Le rappeur y aborde la difficulté d’échapper à la réalité de la vie. Art, drogue, sexe ou imaginaire, à chacun son exutoire… Déjà familier avec l’hexagone, où il s’est produit aux côtés de Smoke DZA, on attend avec impatience le retour en France du rookie prodigue.